Après les quatre premiers tours d'enchère, l'opérateur historique est celui qui se positionne le mieux, étant le seul à s'engager sur cinq blocs supplémentaires sur les cinq possibles.
Les enchères 5G pour l'attribution de fréquences dans la « bande cœur » 3,4 - 3,8 GHz ont démarré ce mardi 29 septembre. L'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP), qui chapote les opérations, a fait un point de passage à l'issue de la toute première journée, qui dégage déjà une première tendance entre les opérateurs.
Orange mène la danse
Pour cette première journée, quatre tours d'enchère ont été disputés entre les opérateurs, qui doivent se partager les 11 blocs additionnels de 10 MHz chacun mis en vente au prix initial de 70 millions d'euros l'unité, dans la limite de cinq blocs par opérateur.
Après les quatre premiers tours d'enchère, le prix du bloc de 10 MHz a atteint 85 millions d'euros. Rappelons qu'à l'issue de chaque tour, le prix a été incrémenté de 5 millions d'euros, montant que l'ARCEP peut adapter à la tournure des enchères.
Au niveau des opérateurs, Orange est le seul à s'être positionné sur le maximum de blocs pouvant être acquis : c'est-à-dire cinq. L'opérateur historique est suivi par Bouygues Telecom et SFR, avec trois blocs. Free Mobile ferme la marche, avec deux blocs additionnels.
Les enchères reprennent mercredi, au prix de 90 millions d'euros le bloc
Pour le moment donc, aucun bloc n'a été acquis par aucun opérateur, les enchères devant se poursuivre mercredi. Pour l'instant, on reste au statut de la « demande ». Les enchères ne prendront fin que lorsque le nombre de demandes de blocs cumulées (qui est de 13 actuellement) aura atteint celui des blocs disponibles, à savoir 11.
Mercredi 30 septembre, les enchères reprendront avec le cinquième tour, et un prix de bloc unitaire fixé à 90 millions d'euros. Mais désormais, la valeur de l'incrément entre les tours du prix d'un bloc est fixée à 3 millions d'euros et non 5 millions d'euros par l'ARCEP, conformément à son pouvoir en la matière. On devrait largement donc dépasser le milliard d'euros de recettes pour l'État sur ces seuls 11 blocs additionnels, celui-ci ayant déjà perçu 1,4 milliard d'euros lors de l'attribution des quatre premiers blocs de 50 MHz en début d'année. Pour cette seule journée d'enchère, l'État a gagné près de 200 millions d'euros supplémentaires par rapport au prix de départ des blocs. Une belle journée en somme.
Qu'en pense-t-on chez Clubic ?
Si rien n'est acquis, et que le nombre de blocs demandés ne garantit pas le nombre de blocs de 10 MHz achetés à l'arrivée, il n'est pas bien difficile d'imaginer quels sont les opérateurs qui entendent frapper fort sur le terrain de la 5G. Avec cinq blocs demandés, ce qui est le maximum possible, l'historique Orange montre qu'il a l'intention d'être le leader sur la technologie de cinquième génération. Free, de son côté, ne semble pas avoir les moyens de ses ambitions.
Source : ARCEP