L'offre « Internet Nomade » est associée à une clé 3G ou à un mini portable et est donc soumise à engagement. Elle est déclinée en 3 forfaits illimités en durée mais limités en quota :
- Forfait 100 Mo pour 9,90 euros par mois
- Forfait 750 Mo pour 29,90 euros par mois
- Forfait Illimité à 39,90 euros par mois
Sans surprise, le forfait illimité ne l'est pas vraiment. Il ne l'est même pas du tout, puisque contrairement à la plupart de ses concurrents qui « se réservent le droit de limiter le débit au-delà d'un certain quota » (le plus souvent de 2 Go), Prixtel a le mérite d'indiquer sans détour, immédiatement sous la mention « illimité » et non en pied de page, que son forfait est « illimité dans la limite de 2 Go ». Au-delà du quota, la connexion n'est ni suspendue ni ralentie mais facturée hors forfait, au prix de 0,2 euro par Mo, un montant nettement supérieur au prix ramené au Mo des recharges d'Orange par exemple.
Pourquoi diable ne pas l'avoir tout simplement baptisé « forfait 2 Go » dans ce cas ?
Au cours d'un entretien, Anthony Poyac, directeur général de Prixtel, nous affirme haut et fort qu'il « prône la transparence », qu'il justifie par l'affichage immédiat de la limitation, mais qu'il tient à « rester compétitif » face aux autres opérateurs qui prétendent eux aussi offrir de l'illimité. Par méconnaissance du marché de la téléphonie mobile, les consommateurs se tourneraient effectivement plus volontiers vers un forfait faussement illimité que vers un forfait clairement identifié comme étant limité à 2 Go, bien qu'ils soient en fait identiques. M. Poyac souhaiterait donc mettre un terme à l'« usage abusif » de la mention illimité sans toutefois être prêt à ouvrir la marche.
Invité enfin à réagir quant à l'arrivée future de Free sur le marché de la téléphonie mobile, le directeur général de l'« agitateur télécom » autoproclamé Prixtel y voit une « opportunité d'attirer l'attention des consommateurs au-delà des trois opérateurs historiques ». En outre, alors que le FAI s'apprête à entrer sur le marché de la téléphonie mobile, Prixtel prépare quant à lui une offre ADSL. Il conclut enfin en indiquant : « Nous n'avons pas attendu Free pour innover. »