Laure de La Raudière

Laure de La Raudière, députée depuis 2007 et ingénieure en chef des mines de formation, succède à Sébastien Soriano.

Candidate proposée par le chef de l'État à la fonction de présidente de l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse, l'ARCEP, Laure de La Raudière a officiellement été nommée le mercredi 27 janvier 2021 pour les six prochaines années, comme nous le confirme l'édition du 28 janvier du Journal officiel, après un avis favorable de l'Assemblée nationale et du Sénat. À bientôt 56 ans, elle est la première femme à la tête de l'autorité administrative indépendante.

Une partie de sa carrière effectuée chez France Télécom (Orange)

Xavier Niel l'avait récemment rappelé dans les médias, Laure de La Raudière n'est pas une inconnue des télécoms. Cette diplômée de l'École normale supérieure a démarré sa carrière chez France Télécom (Orange) en 1990. Au sein de l'opérateur historique, elle a successivement occupé plusieurs postes : d'abord celui de responsable du département « Clientèle d'affaires » à la direction régionale de Paris Sud, puis celui de directrice « Grands comptes » et de directrice départementale d'Eure-et-Loir, une collectivité très importante pour elle.

Car après avoir été associée dans une start-up de data-mining et être devenue directrice de deux entreprises de conseil en télécommunications, la nouvelle présidente de l'ARCEP fut élue députée d'Eure-et-Loir en 2007. Elle occupait toujours ce rôle, au sein du groupe rattaché à la majorité Agir ensemble, et co-présidait le groupe d'études parlementaire de l'Assemblée nationale « Cybersécurité et souveraineté numérique ».

Le fixe, le mobile et le développement durable comme principaux chantiers

Durant sa vie d'élue, elle aura été la co-rapporteuse de plusieurs rapports d'information pouvant être assimilés au secteur des télécoms, les derniers en date sur le défi du Très Haut Débit pour tous et celui sur l'impact de la crise sanitaire sur le secteur du numérique et des postes. Deux sujets essentiels qu'elle suivra de près en tant que présidente de l'ARCEP.

Si l'assise définitive de la 4G, le développement de la 5G sur tout le territoire et le déploiement de la fibre optique dans l'Hexagone (qui vient de bénéficier d'une rallonge de l'État dans le cadre du plan France Relance) font partie des chantiers en cours, Laure de La Raudière a défini ses priorités pour les mois et année à venir lors de ses auditions devant le Parlement.

Pour la nouvelle patronne de l'autorité des télécoms, outre le mobile et le fixe, « l'ARCEP devra examiner la manière dont la régulation peut contribuer à l'objectif de développement durable tout en gardant des objectifs ambitieux de déploiement des réseaux ».

Notons pour finir que le prédécesseur de Laure de la Raudière, Sébastien Soriano, est entre temps devenu directeur général de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), acteur de référence en France.

Source : communiqué de presse, Journal officiel