L'autorité constate que la baisse du prix des services s'est intensifiée ces dernières années. En effet, cette diminution a été de 2,9 % entre 2006 et 2010 puis s'est accélérée avec une baisse de 3,4 % uniquement pour l'année 2010. L'explication peut être trouvée du côté de la généralisation des offres dites d'abondance (Voix, SMS, Internet) à l'ensemble des forfaits, y compris pour les petits consommateurs.
L'Arcep note également qu'à l'inverse, la facture minimale d'un abonné est en hausse de 7,6 %. Les utilisateurs consomment donc plus malgré la baisse des prix. Jean-Ludovic Silicani, le président de l'Arcep confirme ce phénomène: « on remarque une augmentation sensible de la consommation en volume, notamment en Data. Il y a donc une appétence très forte à consommer plus ».
Le président de l'Arcep précise que cette logique devrait donc se poursuivre dans les années à venir. Il ajoute : « nous pouvons dire que la demande en Data va augmenter à l'avenir. Un cercle vertueux s'est mis en place en France car les opérateurs ont bien compris que la principale conséquence de ce phénomène est la hausse de leurs revenus ».
Malgré ces chiffres évocateurs, l'étude de l'Arcep ne prend pas en compte les récentes évolutions tarifaires du secteur. En effet, les premières offensives menées par Orange, Bouygues et SFR (avec respectivement les offres Sosh, B&You et Red) mais également l'annonce des forfaits de FreeMobile pourraient donner plus d'ampleur à cette étude. Et éventuellement confirmer la tendance.