Dans sa lettre adressée au régulateur des Télécoms (Arcep) ainsi qu'au Premier ministre, l'organisation précise que cette nouvelle concurrence va avoir des « conséquences sur les salariés en terme de rémunération, de destruction d'emplois et de garanties collectives et d'une manière plus générale sur l'avenir de cette branche ». Il invite les autorités publiques à réfléchir à la mise sur pied « d'un cadre réglementé permettant d'empêcher la destruction d'emplois et évitant que ces dérives ne se mettent en place ».
Le syndicat estime donc qu'un risque plane sur le secteur non seulement en terme d'emploi (suppressions de postes, délocalisation de centres d'appels) mais également en matière d'investissements dans les réseaux, d'innovation ou bien encore de Recherche et Développement.
De son côté, l'Arcep avait déjà livré des estimations sur ce regain de concurrence dans le secteur de la téléphonie mobile. L'autorité avait fait savoir que 10 000 emplois (et non 30) pourraient être supprimés chez les opérateurs dans les prochains mois. La plupart d'entre eux ont d'ailleurs annoncé la mise en place de plans de restructuration sans toutefois préciser si leurs salariés seraient effectivement touchés par la mesure.
Mise à jour
Le régulateur des Télécoms indique avoir entendu les arguments du syndicat et a reçu les responsables de l'organisation F.O. Le président de l'Arcep a rappelé que « l'investissement dans les réseaux fixes et mobiles à haut et très haut débit et le développement de services innovants, stimulé par une concurrence loyale et régulée, constituent autant de relais de croissance de la production et de l'emploi ».
Le responsable ajoute que ce relais devra néanmoins s'accompagner d'une concurrence loyale et régulée. Si ces conditions sont suffisamment respectées, les Télécoms restera un secteur « qui devrait continuer à croître de façon sensible au cours des prochaines années », ajoute-t-il.
Version initiale de l'article publié le 18/04/2012 à 09h02