En mai dernier, un groupement d'opérateurs baptisé Alternative Mobile avait qualifié de mascarade les offres de Free Mobile. Afone, Auchan Télécom, Carrefour Interactive, Coriolis Télécom, Lebara mais également NRJ Mobile, Omea Télécom, Ortel Mobile, Prixtel et Transatel constataient, à titre d'exemple, que l'abonnement mensuel d'accès revenait à 2 euros HT aux Mvno (prix de gros) alors que Free Mobile propose également un forfait à 2 euros par mois TTC destiné aux particuliers.
Alternative Mobile souhaite désormais relancer le débat. Le collectif d'opérateurs virtuels indique avoir saisi l'Autorité de la concurrence le mois dernier afin qu'elle rendre un avis au sujet des « contraintes tarifaires, juridiques et techniques, susceptibles de freiner leur capacité à jouer pleinement leur rôle sur le marché ».
Ces Mvno rappellent dans un communiqué qu'ils représentent désormais 11 % du parc d'abonnés et que l'arrivée d'offres « low-cost » et leurs conséquences sur les modèles économiques des opérateurs les « frappent également de plein fouet ». Ces offres sont effectivement au centre du viseur car elles ne peuvent pas, selon l'organisation, être répliquées « dans des conditions de rentabilité minimale ».
De son côté, Free Mobile avait tenu à revoir ses offres en direction des opérateurs virtuels. Il avait ainsi modifié ses conditions tarifaires en baissant le tarif des SMS, de la minute voix et autorisait même l'utilisation des Femtocells Free. Par contre, le coût de la Data n'avait pas été modifié.
Visiblement insatisfaits par ces mesures, Alternative Mobile demande à l'Autorité de la concurrence de se prononcer. L'avis de l'organisme devrait être connu d'ici la fin de l'année.