Le gendarme des télécoms a rappelé à leurs engagements les quatre opérateurs mobiles français, qui ont pris un certain retard dans l'amélioration de la couverture nationale en 4G, notamment dans les « zones blanches ».
Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free mobile se sont fait taper sur les doigts par l'Arcep. Selon Les Echos, les quatre opérateurs français ont reçu une mise en demeure de la part de l'autorité de régulation qui leur rappelle les engagements pris dans le cadre du « New Deal mobile ».
Un engagement à couvrir les zones reculées contre un renouvellement des fréquences mobiles
En janvier 2018, les opérateurs mobiles avaient passé un accord avec l'État qui consistait à leur accorder le renouvellement gratuit de leurs fréquences durant 10 années supplémentaires en échange d'investissements massifs sur leur réseau.Le gouvernement souhaitait ainsi encourager les quatre acteurs à mieux couvrir le territoire en 4G, et principalement les fameuses « zones blanches » situées la plupart du temps dans les territoires ruraux. Les habitants de ces zones ne bénéficient en effet pas encore du réseau de quatrième génération, un problème pour le grand public mais également pour les entreprises qui peuvent éprouver des difficultés à travailler dans de bonnes conditions.
L'objectif pour les opérateurs était donc de convertir les réseaux 2G et 3G en réseau 4G avant 2020 dans ces zones, ainsi que d'assurer la couverture mobiles des voies autoroutières en 2018 et dans les bâtiments pour 2019.
L'Arcep prend des mesures préventives pour forcer la main des opérateurs
Seulement les investissements sont encore trop légers selon l'Arcep, qui « n'a pas confiance dans les opérateurs », selon une source proche du dossier. Le gendarme des télécoms a donc préféré adresser un avertissement anticipé et rappeler les sanctions encourues si tous ces dossiers ne sont pas bouclés d'ici l'année prochaine.Les opérateurs, quant à eux, se disent respectueux du calendrier par la voix d'Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms : « Les opérateurs déploient selon le calendrier prévu. Nous sommes sur le terrain quotidiennement pour résoudre les défis administratifs et techniques avec l'appui des collectivités et des services de l'Etat. L'Arcep est la bienvenue dans les territoires et se rendra ainsi encore mieux compte de la réussite collective en cours pour régler enfin le problème des zones blanches ».
Le bras de fer entre les opérateurs et l'Arcep ne fait que commencer.
Source : Les Echos