Le directeur général d'Iliad, maison-mère de l'opérateur, a confirmé, mercredi, le lancement des premières offres "dans les prochaines semaines."
Quelques jours après l'attribution officielle et réglementaire des fréquences 5G dans la bande 3,4 - 3,8 GHz, le directeur général du groupe Iliad a rappelé que Free était bien dans les starting-blocks sur le dossier de la technologie de cinquième génération. Invité de BFM Business mercredi 18 novembre, l'homme de confiance de Xavier Niel a confirmé que le lancement de la 5G se ferait, chez Free, dans les prochaines semaines. Quant aux futurs tarifs, pour l'instant, le mystère est total.
La 5G chez Free sans doute à la fin de l'année
Free n'a jamais nié que l'arrivée de la 5G constituerait une bonne opportunité, comme à chaque fois avec l'émergence d'une nouvelle technologie, mais les abonnés mobiles de l'opérateur vont devoir encore patienter pour profiter des premiers forfaits de l'opérateur.
Mercredi, Thomas Reynaud en a tout de même dit un peu plus, et en premier lieu sur le calendrier. Si Bouygues Telecom a de son côté annoncé le démarrage de la 5G le 1er décembre, Free, qui prépare son réseau depuis dix-huit mois, ne sera peut-être pas dans les temps de ses concurrents. "On va lancer la 5G dans les prochaines semaines", a déclaré le directeur général du groupe Iliad. Difficile de savoir si cet indice temporel nous ramène à la fin de l'année, ou au début de l'année prochaine. Mais le dirigeant nous a mis sur la voie.
Un peu plus loin dans l'interview, le diplômé d'HEC et de la New York University a indiqué espérer une couverture des grandes métropoles françaises avant la fin de l'année, ce qui sous-entend donc que la société envisage un lancement en 2020, peut-être aux alentours de Noël, comme un cadeau aux abonnés et prospects.
Free entend être fidèle à son histoire
Après avoir rappelé l'importance de la 5G pour la compétitivité de l'économie française et la nécessité de développer le réseau pour éviter une saturation potentielle future, Thomas Reynaud n'a pas souhaité donner de précisions sur les futurs tarifs. Mais il a accepté de distribuer quelques indices.
"Nous allons être fidèles à notre histoire, à ce que nous avons fait depuis 20 ans pour les télécoms en France avec des offres simples, compréhensives par les abonnés, par les Français", a confié le dirigeant, qui promet toutefois des offres "généreuses en data."
Si nous nous livrons à une interprétation des propos de Thomas Reynaud, on peut imaginer que Free a l'intention de proposer des offres à des tarifs plus bas que ceux de ses concurrents. "On souhaite proposer ces services-là au juste prix", ajoute-t-il, en indiquant que l'opérateur ne "s'est pas assagi" dans son rôle de trublion des télécoms.
Il est difficile, pour l'heure, d'imaginer voir un Forfait Free à 19,99 euros compatible 4G et 5G, même si rien n'est impossible. Il faut cependant penser au souci de rentabilité qui pèse sur chacun des opérateurs. Au terme des enchères, Free, qui a acquis 70 MHz de fréquences dans la bande 3,5 GHz et remporté l'enchère de positionnement, s'apprête à dépenser 605,10 millions d'euros pour ces fréquences et sur ces quinze prochaines années. "On va venir adresser le marché des entreprises, et encore plus efficacement grâce à la 5G, pour rentabiliser ces investissements, qui sont très importants", a aussi indiqué le directeur général, qui a enfin rappelé que la propriété industrielle du groupe demeurait la fibre optique, où Free enregistre de solides performances depuis plusieurs trimestres.
Source : BFM Business