En effet, Free Mobile, comme tout autre opérateur, a pour obligation d'accueillir des opérateurs virtuels sur son propre réseau. Pour ce faire, il doit donc signer des contrats d'itinérance afin que des opérateurs virtuels (qui ne disposent d'aucune infrastructure propre) puissent utiliser ses antennes-relais.
Dans une lettre en date du 28 février, Alternative Mobile considère que : « Free a donc volontairement vidé de sa substance ses offres MVNO en les rendant financièrement inintéressantes ». Elle estime que l'opérateur ne répond donc pas à ses obligations et demande au régulateur des Télécoms « d'ouvrir une procédure de sanction telle que décrite par le Code des postes et des communications électroniques, à l'encontre de la société Free Mobile ».
Pour rappel, Alternative mobile avait déjà taxé de « mascarade » les offres de gros de Free. Outre le fait que ces opérateurs virtuels ne peuvent utiliser que le réseau 3G et ne bénéficient pas d'accès aux femtocell de Free Mobile ou aux hotspots FreeWiFi, ils avaient expliqué que le prix du SMS est facturé, hors taxe, à 4,35 centimes d'euro alors que, d'un autre côté, Free facture le SMS hors-forfait de son offre à 2 euros seulement 1 centime d'euro.
Pour les opérateurs virtuels, cette différence de tarification entre les offres Free Mobile destinées à ses clients et celles proposées aux opérateurs qui utiliseront le réseau Free n'est pas concevable. Ils jugent donc que l'offre de gros de Free ne les pousse pas à signer de contrat d'itinérance avec l'opérateur. De son côté, l'Arcep n'a pas indiqué si elle avait effectivement reçu cette missive ou si elle comptait y donner suite.