Pour rappel, Free a signé en mars dernier un accord d'itinérance avec Orange portant sur les réseaux en 2G et 3G. Cela signifie que l'operateur peut utiliser la 3G proposée par Orange en complément de ses propres infrastructures. De son côté, Stéphane Richard, le p-dg d'Orange a jusqu'à présent livré peu de détails sur ce contrat en précisant simplement que cet accord permettait à l'opérateur de réaliser environ 1 milliard d'euros.
Par contre, il s'était félicité devant l'Assemblée nationale d'avoir signé cet accord d'itinérance avec Free. Il ajoutait : « si nous n'avions pas ouvert notre réseau, on nous aurait accusé de fermer le marché. Il faut dire que nous avons un peu grillé nos concurrents sur le sujet ». Par contre, il précisait que cet accord ne fournit aucun avantage à Free par rapport à d'autres opérateurs virtuels (MVNO) utilisant le réseau d'Orange.
Reste à savoir quelle pourrait être l'identité de ces plaignants. Si Le Parisien évoque deux opérateurs, SFR et Bouygues ont tous deux expliqué qu'ils n'étaient pas les instigateurs de cette plainte. Toujours est-il qu'en l'absence de faits confirmés, il reste difficile d'attribuer clairement la paternité de cette éventuelle dénonciation.
En effet, cette nouvelle pique pourrait faire monter la pression chez Free Mobile puisqu'elle s'ajoute à celle de l'Arcep qui a récemment indiqué qu'elle pourrait mettre l'opérateur en demeure en cas de dysfonctionnement régulier et prolongé de son réseau. D'autant que le régulateur des Télécoms a récemment expliqué qu'il comptait examiner dans quelle mesure Free, Lycamobile (full-MVNO sous Bouygues) et Oméa Télécom (full-MVNO sous SFR) exercent ou non une influence significative sur le marché de gros de la terminaison d'appel vocal mobile.
Enfin, selon des propos attribués à un porte-parole d'Orange, ce dernier menacerait de suspendre son accord d'itinérance considérant que : « les deux parties ont sous-estimé à la fois le nombre d'abonnés et la quantité de trafic passant par le réseau d'Orange ».