En volume, Free Mobile aurait conquis 4,6% du marché français de la téléphonie mobile depuis le lancement de ses offres, estime une étude Kantar Worldpanel publiée mercredi et relayée par l'AFP. Avec un peu plus de 68 millions de lignes en circulation dans l'Hexagone selon l'Arcep à fin décembre 2011, le nouvel entrant compterait donc un parc de plus de 3 millions de lignes.
Extraits d'un panel de 11 500 consommateurs, ces chiffres pourraient sans doute être pondérés au regard des données que Free se refuse pour l'instant à publier. Ils corroborent toutefois de précédentes estimations, faisant état d'un parc de 2 à 2,5 millions de lignes ouvertes chez Free Mobile à fin mars.
Après ce démarrage en flèche, les positions sont-elles amenées à se stabiliser ? C'est ce que semble penser Alice Holzman, directrice du marketing grand public chez Orange. < On a un marché plus apaisé en termes de demandes de résiliations et nous sommes revenus à un niveau normal de demandes de portabilité », a affirmé cette dernière mercredi, après avoir confirmé un pic bien réel de départs suite à l'ouverture commerciale du service Free Mobile.
Au delà du nombre d'abonnés, quid des revenus dégagés ? Kantar Worldpanel estime qu'avec 4,6% des lignes, le quatrième opérateur ne pèse que 2,1% du marché en valeur, du fait de ses tarifs agressifs, dont l'effet est renforcé par la réduction accordée aux clients qui sont déjà abonnés Free ADSL ou fibre. « Sur l'ensemble de ses clients, Free Mobile a dégagé un revenu moyen par abonné inférieur de 55% à la moyenne des autres opérateurs, opérateurs virtuels sans réseau inclus », souligne-t-il.
Il ajoute que « par rapport à la période précédent l'arrivée de Free Mobile sur le marché, le revenu moyen par abonné (dit ARPU) des Français a (...) diminué de 5% en 3 mois ». Cette diminution des revenus globaux a mécaniquement trait aux tarifs consentis par le nouvel entrant, mais tiendrait également aux ajustements tarifaires opérés par ses différents concurrents dans les semaines qui ont suivi le 10 janvier. Au niveau des abonnés comme à celui des revenus, le double impact est confirmé, en attendant des données plus précises.