Bouygues Telecom dispose d'une bande de fréquences sur la plage des 1 800 MHz qu'il n'utilise que pour la 2G. Pour pouvoir bénéficier de ressources plus abondantes en matière de 4G (LTE), l'opérateur avait formulé une demande auprès de l'Arcep afin de pouvoir réutiliser ses fréquences. L'opérateur a même « tiré le premier » en insistant auprès du régulateur, précisant qu'en cas de décision favorable, il pourrait recruter 200 personnes supplémentaires dans ses centres d'appels.
La concurrence a ensuite saisi cette opportunité pour prendre le contre-pied de l'opérateur. Ainsi, SFR estime que cette éventuelle autorisation qui pourrait être accordée à Bouygues « entraînera la destruction de 5 000 emplois dans l'écosystème SFR ». A son tour, Free Mobile donne de la voix et explique dans Les Echos que ce droit détruirait potentiellement 2 500 emplois.
De son côté, Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l'Economie numérique a peu goûté ces sorties successives des opérateurs. Elle a conforté l'Arcep dans son rôle et demandé à ce que chacun attende la remise des conclusions du régulateur sur le sujet de la réallocation de fréquences pour la 4G. Ce dernier ne s'est en effet pas encore prononcé sur le sujet ni sur la date à laquelle il pourrait effectivement autoriser cette réutilisation.