En décembre dernier, Olivier Roussat, le directeur général de Bouygues Telecom, expliquait ainsi que cette réallocation de fréquences (refarming) pourrait entraîner « 200 recrutements dans les centres d'appels de Bouygues Telecom, qui sont tous situés en France. Et probablement autant dans les centres d'appels français de nos prestataires ».
SFR prend le contrepied de son concurrent et considère que les pouvoirs publics ne devraient pas modifier les règles d'utilisation des fréquences. Interrogé par Les Echos, Stéphane Roussel, p-dg de l'opérateur ajoute : « On a dépensé 1 milliard d'euros pour les fréquences, on ne souhaite pas que l'Etat change les règles du jeu à court terme ». Il rappelle ainsi avoir : « écrit avant Noël au président du régulateur et au Premier ministre. Si Bouygues Telecom obtient les fréquences en 1 800 MHz en 2013, alors cela entraînera la destruction de 5 000 emplois dans l'écosystème SFR ». Par contre, il ne livre aucun détail sur les divisions éventuellement touchées par cet éventuel plan de réduction de son personnel.
De son côté, l'Arcep a entamé une consultation afin qu'elle puisse remettre son avis sur le sujet. Depuis juillet dernier, le régulateur a ainsi invité ces professionnels du secteur à répondre à ses questions puisque certains opérateurs possèdent des plages de fréquences pour la 2G actuellement moins usitées.