Afin de recueillir l'avis des professionnels du secteur de la téléphonie mobile, le régulateur des Télécoms avait alors entamé une consultation afin qu'il puisse remettre un avis sur le sujet. Depuis juillet dernier et jusqu'à fin septembre, l'Arcep a donc invité ces professionnels du secteur à répondre à ses questions puisque certains opérateurs possèdent des plages de fréquences pour la 2G actuellement moins usitées et cherchent à réallouer ces bandes pour le très haut débit mobile.
Anticipant l'avis de l'Arcep, Olivier Roussat, le directeur général de Bouygues Telecom, présente au Figaro les bienfaits d'une telle ré-allocation de fréquences (refarming). « Nous pourrions sans doute envisager 200 recrutements dans les centres d'appels de Bouygues Telecom, qui sont tous situés en France. Et probablement autant dans les centres d'appels français de nos prestataires », précise-t-il au quotidien.
Pour rappel, en juillet dernier, Bouygues Telecom confirmait avoir présenté une stratégie de « redimensionnement des effectifs sur la base d'un plan de départs volontaires concernant 556 postes ». Lors de l'annonce, l'opérateur insistait également sur le fait que « la guerre des prix rendue possible par les conditions offertes au 4e opérateur conduiraient à une baisse de son chiffre d'affaires, une dégradation de sa rentabilité et de son cashflow ».
Si Bouygues Telecom se dit confiant au sujet de cette procédure de réallocation de fréquences, sa direction fait comprendre qu'elle pourrait soit ouvrir la porte à Free Mobile via un contrat d'itinérance sur cette bande de fréquences précise ou demander à ce que les cartes de la plage des 1 800 MHz soient redistribuées entre opérateurs.
En attendant de connaître la réponse officielle de l'Arcep en matière de réallocation de ces fréquences pour la téléphonie mobile, Olivier Roussat, le directeur général de Bouygues Telecom, estime que la position du régulateur devrait être connue en début d'année prochaine.