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Free a investi 50 millions d'euros pour acquérir l'un des lots mis en vente par la Ligue de football professionnel (LFP).

Mardi matin, Xavier Niel a présenté la Freebox Pop, dernière née des box de celui qui fut surnommé le « trublion » des opérateurs. Outre un Server et un Player inédits, de petite taille d'ailleurs, un répéteur Wi-Fi intégré, une nouvelle application et une nouvelle interface TV - le tout pour 39,99 euros par mois (29,99 euros par mois pendant un an pour les nouveaux abonnés) - Free a officiellement donné vie à son partenariat avec la LFP, censé attirer les fans de football chez l'opérateur.

50 millions d'euros investis dans la Ligue 1

Si vous vous intéressez au football ou à l'actualité des opérateurs télécoms, vous n'êtes peut-être pas sans savoir que Free avait mis le grappin, en mai 2018, sur le lot n°6 des droits TV de la Ligue 1 pour la période 2020-2024.

Pour 50 millions d'euros, le groupe Iliad avait obtenu la possibilité :

  • De proposer les buts, les plus beaux arrêts et les meilleurs moments de chaque match en situation de quasi-direct,
  • D'accéder à des résumés exclusifs et créations originales,
  • De diffuser un magazine, à l'issue de chaque journée du championnat, permettant de visionner les buts et résumés de tous les matchs.

Plus à l'aise Freebox en main que ballon au pied (on vous invite à revoir la keynote de la Freebox Pop, nous sommes taquins), Xavier Niel a tenu à dédier une petite partie de sa présentation au football, puisque le service Free Ligue 1 Uber Eats sera intégré (sans surcoût) à l'offre Freebox Pop, via votre téléviseur. Mais est-ce si intéressant que cela ?

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Un argument commercial solide ?

Durant la keynote, Xavier Niel a bien fait de rappeler que pour profiter de la totalité des matchs de Ligue 1 sur la prochaine saison (2021-2022) qui doit démarrer le week-end du 22 août, il faudrait compter une cinquantaine d'euros pour avoir accès à l'ensemble de la Ligue 1, puisque le groupe espagnol Mediapro (et sa future chaîne Telefoot qui sera proposée au tarif fixe de 25 euros par mois) diffusera huit rencontres sur dix lors de la chaque journée, et Canal+ (qui a racheté les droits restants à beIN SPORTS) les deux dernières.

Free vend bien son beurre. Dans l'esprit, ce serait presque alléchant. Si vous êtes en plein devant votre épisode de Koh-Lanta et que votre équipe préférée (rien d'obligatoire) marque ou encaisse un but, votre programme s'interrompt, vous pouvez visionner le but et reprendre dans la foulée là où vous en étiez.

Si ce service est sans surcoût (même si le coût réel est en fait amorti dans le tarif mensuel de l'offre), on peut douter de la pertinence de ce dernier. D'abord, parce que les vrais supporters préféreront sans doute débourser de l'argent (ou profiter des outils mis à disposition par des pirates, voire des réseaux sociaux) pour voir le match de leur équipe préférée en totalité et surtout, en direct.

On a du mal à comprendre comment Free peut miser sur la Ligue 1 pour espérer détourner le fan de football des canaux traditionnels. Au mieux, c'est un plus bienvenu, au pire, c'est une dépense presque inutile pour l'opérateur. Reste à voir quels seront les contenus annexes proposés par Free, qui pourra notamment produire un magazine, ce qui pourrait pourquoi pas être attractif. On le saura dans les prochaines semaines.