Pour le responsable de la maison-mère de Free Mobile, l'arrivée de la 4G apporte une « concurrence nouvelle qui impose aux opérateurs la différenciation, tant tarifaire que technologique ». Par contre, Maxime Lombardini rappelle les problèmes inhérents à l'installation de nouvelles antennes-relais en particulier en milieu urbain. « Les débits théoriques élevés ne pourront être atteints en ville qu'au prix d'une densification rendue difficile par les réticences de bon nombre de collectivités à l'installation de nouveaux sites. Pour cette raison, la mutualisation des infrastructures, bien avancée chez nos voisins, est essentielle », précise-t-il.
Une telle solution avait été mise en place notamment en Allemagne dans le cadre de l'octroi de licences UMTS. La méthode a pour avantage de réduire les coûts des opérateurs puisque ces derniers mettent en commun leurs ressources pour se constituer un réseau de communication. Toutefois, la pratique possède ses limites lorsqu'un opérateur dispose déjà d'un réseau en place.
Toujours est-il qu'en matière de 4G, Free Mobile en appelle donc à la patience et ne manque pas de critiquer la concurrence, qui déploie déjà des offres sur des zones ciblées. Pour sa part, Pierre Louette (Directeur général adjoint d'Orange) précise dans les « Cahiers de l'Arcep » que 2013 est « l'an 1 de la 4G en France ». Il ajoute : « Malgré les pressions sur ses marges - qui proviennent de facteurs multiples : environnement macroéconomique, réglementation, fiscalité, concurrence - Orange poursuivra ses investissements dans le très haut débit mobile ».
De son côté, Stéphane Roussel, p-dg de SFR rappelle que la 4G (2,6 GHz) sera disponible « à l'été » pour les villes de Lille, Strasbourg et Toulouse. De même, il ajoute que « bien d'autres villes seront ouvertes en 2013, dont Paris en fin d'année ».
Enfin, Didier Casas, Secrétaire général de Bouygues Télécom salue forcément la décision de l'Arcep l'autorisant à réutiliser ses fréquences dans la bande des 1 800 MHz et ajoute que le développement du très haut débit mobile ne se fera qu'avec l'émergence d'un « écosystème de services complet et diversifié [...] on peut se demander quelle sera la killer app de la 4G ». Le responsable indique que la vidéo, les jeux en ligne et l'augmentation des débits ascendants (upload) seront la clé de la réussite si un opérateur souhaite véritablement attirer les consommateurs et par là même rentabiliser la constitution d'un réseau 4G.