Désormais impliqué de façon indirecte dans la tentative de rachat de SFR par le groupe Bouygues, Iliad a publié lundi ses résultats financiers pour l'année 2013. Le groupe de Xavier Niel y fait état d'une croissance significative, aussi bien en termes de chiffre d'affaires que de parc client. Free et Free Mobile totalisent en effet 13,680 millions de clients au 31 décembre dernier, soit 3,1 millions de plus qu'à fin 2012.
Sur le fixe, le parc clients a profité de 276 000 recrutements nets de résiliation, qui porte à 5,205 millions le nombre d'abonnés Freebox ou Alicebox, lesquels auront généré 2,497 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur l'année.
Côté mobile, Free revendique 8,040 millions d'abonnés, sans préciser toutefois la ventilation entre ses deux forfaits (19,99 euros ou 2 euros par mois), ce qu'il estime correspondre à 12% de parts de marché. Free Mobile connait quoi qu'il en soit un chiffre d'affaires en hausse de près de 50% sur un an, estimé à 1,261 milliard d'euros sur 2013. L'activité se révèle par ailleurs rentable, avec un résultat brut d'exploitation (Ebitda) de 113,5 millions d'euros.
Au global, Iliad affiche un résultat net de 265,4 millions d'euros.
Pour la suite, le groupe se dit en mesure de revendiquer 25% du marché haut débit à long terme, et vise également 25% de parts de marché sur le mobile, avec une couverture de 75% de la population en 3G et 50% en 4G à fin 2014. Dans la documentation associée à ses résultats, Iliad ne souffle mot de son approche sur les infrastructures Bouygues. Si Bouygues Telecom parvient à boucler le rachat de SFR, Free s'engage en effet à racheter son réseau pour un montant maximal de 1,8 milliard d'euros.
Interrogé lundi matin sur BFM Business, Maxime Lombardini, directeur général, a toutefois assuré que cet accord, s'il est conclu, contribuera à accélérer la dynamique Free Mobile, sans impact sur les clients actuels, et sans que l'opération contribue à la hausse des prix que redoutent déjà certains observateurs.