Free informe ses clients, par le biais d'un email, qu'il a conclu un accord avec son opérateur partenaire, portant notamment sur une limitation progressive des débits en itinérance.
Dans cet email, relayé sur Twitter par un dénommé François Van Der Biest, le quatrième opérateur rappelle qu'il déploie son propre réseau depuis un peu plus de six ans, mais qu'il repose encore sur celui d'un « opérateur partenaire » dans les zones qu'il ne couvre pas encore.
C'est ce qu'on appelle l'itinérance, et elle porte sur la 2G et la 3G. La 4G n'est quant à elle accessible que par le biais de son propre réseau. Free ne le cite pas, mais ce n'est pas un secret, son « opérateur partenaire » est Orange, avec lequel il a récemment reconduit l'accord d'itinérance jusqu'en 2020.
Itinérance mobile : Free Mobile et Orange continueront le partage du réseau
Free précise à ce titre qu'au 1er juillet 2016 il couvre 85 % de la population en 3G et 69 % en 4G. Pour autant, à ce jour les 20 000 utilisateurs de l'application indépendante Free Mobile Netstat sont connectés au réseau d'Orange environ 30 % du temps. C'est que même lorsqu'un abonné entre en couverture Free, il reste parfois connecté en itinérance. Les plus téméraires peuvent activer et désactiver le mode avion pour forcer une « re-sélection » sans attendre le délai habituel de 30 minutes.
Concrètement, les débits maximums en 3G évolueront ainsi :
- jusqu'au 31 août 2016, 21 Mb/s en réception et 11,5 Mb/s en émission, soit les débits délivrés par le réseau 3G de Free
- à partir du 1er septembre 2016 et jusqu'au 31 décembre 2016, 5 Mb/s en réception et 448 kb/s en émission
- en 2017 et 2018, 1 Mb/s en réception et 448 kb/s en émission
- en 2019, 768 kb/s et 384 kb/s
- en 2020, 384 kb/s dans les deux sens
Ce bridage progressif est moins une mauvaise nouvelle qu'on pourrait le penser, du moins pour Free. Pour commencer, ce n'est que l'application des lignes directrices de l'Arcep sur le partage des réseaux mobiles. Des lignes directrices plutôt favorables à Free, car l'autorité de régulation des télécoms aurait pu réclamer une extinction progressive par zones géographiques, qui aurait pu entrainer des pertes totales de couverture. Alors qu'en dépit d'une réduction des débits, les clients pourront continuer à se connecter et surtout à téléphoner partout en France.