Depuis la présentation des Freebox Delta et One le 4 décembre 2018, l'action du groupe Iliad est en souffrance et peine à rester au-dessus de la barre des 100 euros.
Les investisseurs auraient-ils définitivement perdu confiance en Free et en sa maison-mère, Iliad ?
L'effet « Révolution » ne s'est pas reproduit
Le 4 décembre dernier, Xavier Niel présentait à la presse les deux nouvelles Freebox de son FAI, Delta et One. Censées offrir une seconde jeunesse à la marque, les deux box auraient pour le moment du mal à convaincre le grand public, la faute à un prix élevé et à la pléthore de services associés dont le public ne voit pas toujours l'utilisé.Le 4 décembre 2018, jour de lancement des nouvelles Freebox, l'action d'Iliad avait connu une embellie de 3,10 % en bourse, avec une action cotée à 124,80 euros. Plus d'un mois et demi plus tard, le cours de l'action est timidement au-dessus des 100 euros. En clôture le 24 janvier, il pointait à 102,50 euros, au plus bas depuis le 13 novembre 2018 (99,74 euros). Et dire qu'entre 2014 et 2017, le titre était régulièrement au-delà des 200 euros l'action.
Les estimations de bénéfices à la baisse en 2019
Le lancement commercial réussi en Italie de Free Mobile, la multiplication des « bons plans » sur le mobile en France, l'acquisition de Jaguar Network, le partenariat fibre avec Covage et le franchissement - somme toute symbolique - du million d'abonnés à la fibre optique n'ont pas réussi à rassurer les investisseurs.Dans une note consacrée aux télécoms, relayée par Boursorama, le Crédit Suisse a réduit ses estimations de bénéfices pour 2019 de 5 % du côté d'Iliad et estime que le lancement de la Freebox Delta n'a pas eu l'effet escompté. Le temps de la Révolution semble bien loin.