L'opérateur, et son concurrent et leader du marché Proximus, ont décidé de procéder au remplacement des équipements 5G chinois dans les deux pays du Benelux.
Sans avoir obtenu les autorisations nécessaires, l'opérateur Orange France a dû se résoudre à l'idée de ne pas construire ni développer son réseau 5G avec des équipements Huawei. Dans l'Hexagone, il faudra faire sans installations Huawei d'ici 2028. Et si le groupe travaille toujours avec la firme de Shenzhen en Espagne et en Afrique, ses marchés secondaires, une filiale de l'entreprise, Orange Belgium, a officialisé vendredi matin avoir sélectionné Nokia pour ses réseaux mobiles.
Nokia remplacera Huawei pour les réseaux 2G/3G/4G et 5G belges
Si le communiqué publié par Orange ne fait pas état des raisons qui le poussent à bousculer sa politique d'équipements, certaines sources évoquent des pressions politiques conduisant l'opérateur à stopper sa relation avec Huawei, toujours soupçonnée de se servir de son activité d'équipementier pour récolter des données transférées au renseignement chinois. Les deux entreprises étaient intimement liées, depuis leur partenariat conclu en 2007 pour la Belgique et le Luxembourg.
Orange Belgium précise que Nokia renouvèlera progressivement son réseau mobile 2G/3G/4G existant, et aidera au déploiement du réseau 5G du « plat pays », comme le surnommait Jacques Brel. Au sujet de l'équipementier, l'opérateur indique qu'il a été sélectionné « au terme d'un processus comparatif approfondi, fondé sur des critères technologiques, opérationnels et financiers ».
La mise à niveau du réseau belge 2G/3G/4G d'Orange Belgium sera progressivement effectuée d'ici 2023. « Nous sommes fiers d’aider Orange Belgium dans la mise en place d’un réseau Single RAN et 5G de pointe en Belgique », a réagi Tommi Uitto, Président de Nokia Mobile Networks.
La Belgique et le Luxembourg sur la même longueur d'onde
La Belgique n'est pas la seule concernée. Orange Luxembourg, filiale d'Orange Belgium, a également annoncé avoir retenu Nokia pour déployer son réseau 5G sur place. Les premières zones devraient être couvertes par des mâts 5G d'ici la fin de l'année. Avec l'équipementier à la manœuvre, donc.
En Belgique, Orange n'est pas le seul opérateur à se séparer de Huawei. Le numéro un du marché mobile, Proximus, a aussi décidé de remplacer l'équipementier chinois par Nokia, qui ressort grand gagnant, sur place, des déboires de Huawei, qui n'en finit plus de perdre des contrats partout dans le monde. Huawei et Proximus étaient aussi des partenaires de longue date (2009).
Orange et Proximus partageant leur réseau mobile, les deux opérateurs ont décidé ensemble de choisir Nokia.
Source : Reuters, communiqué de presse