Dans un peu plus de 650 jours débuteront les Jeux olympiques de Paris 2024. Orange, seul opérateur choisi par le comité d'organisation, a en charge la totalité de l'équipement technologique de l'événement. Un chantier titanesque, qu'il a détaillé ce mardi.
Paris 2024 représente un « défi technique et humain hors norme » pour Orange, choisi par le comité d'organisation des Jeux olympiques (COJO) comme unique opérateur pour mettre en œuvre l'équipement technologique de l'événement, quand ils étaient cinq à occuper ce rôle à Tokyo. Avec 10 millions de visiteurs sur place attendus durant les deux olympiades (olympiques et paralympiques), 4 milliards de téléspectateurs qui devraient être au rendez-vous et plus de 120 sites à connecter, la pression est énorme. Orange compare d'ailleurs cette mission, détaillée ce 11 octobre dans la capitale, à « l'Everest des télécoms ». Voyons ce que prépare l'opérateur historique.
Face au défi de Paris 2024, Orange s'appuie sur un savoir-faire qui remonte aux Jeux d'Albertville (1992)
Comme pour tout grand événement sportif et international (nous l'avions bien remarqué lors de notre visite sur le Tour de France, déjà chapeauté par Orange), les télécoms constituent le véritable pilier sur lequel s'appuient les acteurs qui gravitent autour. Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 n'échapperont pas à la règle, avec des dizaines de sites à connecter, certains très atypiques comme les Invalides, la Marina de Marseille (pour la voile) ou Tahiti (où se dérouleront les épreuves de surf), sans oublier évidemment les aéroports, gares, centres d'entraînement, et les grandes places, arénas et les stades.
Le ton sera donné dès la cérémonie d'ouverture, avec un dispositif à câbler sur les 6 kilomètres qui seront parcourus sur la Seine, pour 13 kilomètres au total de connectivité à déployer, outre les 300 caméras HD et 5G qui foisonneront au milieu des obstacles tels les ponts et autres mouvements à franchir. Un chantier à la fois historique et inédit par son ampleur.
Orange relèvera évidemment le défi. Depuis les Jeux d'hiver d'Albertville en 92 (à l'époque France Télécom), l'opérateur a eu en charge l'équipement technologique d'événements comme l'Euro 2016 de football, la Grande boucle comme nous le disions plus haut, la Coupe du monde féminine en 2019, et très bientôt la Coupe du monde de rugby, qui aura lieu en France l'an prochain, comme une nouvelle répétition offerte aux équipes techniques.
Pour Paris 2024, Orange entend bâtir ce que sa grande patronne Christel Heydemann appelle « l'an I d'une nouvelle expérience de connectivité », un nouveau standard d'excellence qui repose sur des principes clés.
Un architecture unifiée, nativement IP, et une captation des images avec une latence infime
Pour la première fois sur un tel événement, Orange va mettre en place une architecture unifiée, nativement IP, pour permettre aux utilisateurs et partenaires de bénéficier d'une interface unique et de performances relevées. Le réseau permettra d'interconnecter les équipements d'affichage, de sonorisation, de chronométrage et ainsi d'optimiser la diffusion des images TV vers les journalistes qui se trouveront dans les tribunes presse.
Orange mise beaucoup sur la qualité d'image et portera un nouveau standard de transmission vidéo via son réseau 5G, une première pour les Jeux. Celui-ci permettra à l'opérateur de capter et de partager des images en 4G, avec une latence inférieure à 80 millisecondes.
Un système Push to Talk de talkie-walkie utilisant le réseau mobile d'Orange sera aussi mis en place pour la toute première fois, afin que les organisateurs et les secours puissent communiquer aussi bien par la voix qu'en vidéo de façon prioritaire et sécurisée.
Orange en dit plus sur la partie technique, avec l'exemple du site de volleyball à la Tour Eiffel
Sur un plan plus technique, le bateau d'Orange qui sillonnait la Seine mardi matin s'est arrêté un petit moment sur le site Eiffel Champ de Mars, qui accueillera les épreuves de volleyball. Ici, le réseau Fibre d'Orange permettra de transporter les images vers l'International Broadcast Center situé au Bourget, qui sera le cluster des médias sur ces Jeux olympiques et paralympiques.
Le site de la Tour Eiffel sera connecté à un réseau WAN, qui alimentera via un réseau local LAN toutes les zones. Le réseau du terrain de jeu sera alors optimisé et unifié en termes de performance et d'efficacité. Et la diffusion des images TV sur le site et vers la centaine de journalistes présents en tribune presse sera opérée au moyen d'une solution OTT, en reprenant les bases posées un peu plus tôt, avec une téléphonie fixe qui reposera sur des solutions 100 % IP et une latence extrêmement faible, bien plus que par le passé.
Orange devra aussi faire preuve de polyvalence sur d'autres sites, comme celui des Invalides, toujours à Paris, qui accueillera les épreuves de tir à l'arc, de cyclisme et le marathon. « Donc 3 terrains de jeu différents en termes d'attentes et de besoins technologiques », explique le P.-D.G. d'Orange Events, Pierre-Louis de Guillebon. À Marseille, Orange apportera ses services télécom pour couvrir les épreuves de voile, autour du Prado et de la Corniche, mais aussi au large de la ville.
Au total, ce sont plus de 1 000 femmes et hommes d'Orange qui œuvreront tout au long des Jeux pour donner vie à cette partie technique indispensable. 100 personnes vont être recrutées et spécialement formées pour les olympiades.