Dans une interview publiée dans Libération (version payante), le dirigeant ajoute que « l'idéologie de la concurrence peut être néfaste ». Une vision plutôt paradoxale pour l'opérateur historique qui a notamment signé un accord d'itinérance avec son concurrent Free Mobile afin de l'autoriser à utiliser son réseau 3G.
Ces propos sont également relativement similaires à ceux évoqués par le Président de la république Nicolas Sarkozy lors d'un congrès sur l'Agriculture. Critiquant l'attitude de l'Europe (dont l'objectif est de préserver la concurrence entre acteurs), le chef de l'Etat expliquait : « Regardez ce qu'il se passe avec la téléphonie mobile. Ils ont pensé uniquement à la question du consommateur et maintenant on s'aperçoit qu'il y a quatre opérateurs : Parfait. Qui licencient tous parce que les prix tirent vers le bas, c'est la qualité du service qui va être pénalisée et c'est l'emploi qui va être pénalisé ». Par ces propos, Nicolas Sarkozy invitait donc l'ensemble des Etats-membres de l'Union européenne à revoir la structure du marché de la téléphonie mobile...
Un contrat d'itinérance à 2 milliards d'euros ?
Malgré cette critique en règle, Stéphane Richard précise qu'il dispose encore d'outils efficaces pour jouer à armes égales. Le dirigeant rappelle que le contrat d'itinérance signé avec Free Mobile pourrait lui rapporter plus que prévu. Le responsable ajoute : « On avait dit que le contrat devait nous rapporter 1 milliard d'euros. Cela pourra aller jusqu'au double en fonction de la capacité de Free à développer son réseau ».
De même, Orange dispose des moyens commerciaux de se défendre. Interrogé par Investir.fr, Stéphane Richard a précisé que son offre « low-cost » Sosh était utilisée par 200 000 abonnés. Constatant un ralentissement des migrations et des demandes des portabilités, le responsable estime donc que cette gamme d'offres mobiles lui permettra de tenir la dragée haute à l'ensemble de ses concurrents.