Orange aurait permis l’espionnage des réseaux en France par la DGSE

Olivier Robillart
Publié le 20 mars 2014 à 15h49
Des révélations, issues des documents transmis par Edward Snowden, mettent en cause Orange en l'accusant d'être proche des services de renseignements français. L'opérateur historique permettrait, en dehors de tout cadre légal, aux autorités d'écouter les données qui circulent sur son réseau.

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Les services français du renseignement bénéficieraient « d'un accès libre et total à ses réseaux et aux flux de données qui transitent » sur le réseau d'Orange. Selon Le Monde, cet accès se ferait en dehors de tout contrôle, qu'il soit légal ou judiciaire. Plusieurs personnes au sein même de l'opérateur historique seraient alors en charge de ce « partenariat » d'un type pour le moins particulier avec la DGSE.

Selon des documents issus des services secrets techniques britanniques (GCHQ), l'opérateur historique permettrait donc le stockage massif des données transitant sur son réseau. En conséquence, la DGSE serait en mesure de procéder à des interceptions de données ou de conversations sur les réseaux de communication. Leur collaboration serait même plus intensive puisqu'ils travailleraient ensemble pour casser certains chiffrements.

Les internautes français mais également étrangers seraient donc visés, leurs informations pouvant être échangées entre les différents services de renseignement des pays alliés. Le quotidien évoque à ce titre l'existence d'une pratique de « mutualisation du renseignement technique et de sa base de données » entre agences.

Toujours est-il que cette surveillance reposerait sur de grandes quantités de données. « Le transit massif des données est stocké pour un usage interne et non officiel. Mais le point névralgique, c'est l'accès au fournisseur d'accès, comme ça, vous croisez la circulation de la donnée et l'identité de ceux qui l'échangent. C'est pour cette raison que la DGSE est en contact avec l'ensemble des opérateurs français », précise Le Monde.

De leur côté, Orange, Free et SFR se sont défendus d'agir en dehors de tout cadre légal. L'opérateur historique ajoutant auprès de Reuters que ses relations avec les agences de renseignement « se font dans le strict respect des lois et en toute légalité, sous la responsabilité de l'Etat et du contrôle des juges ».
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