C'est le prix à payer pour rester dans la course face aux autres opérateurs, depuis que Free a cassé les prix en 2012. Ainsi Orange laisse encore échapper du chiffre d'affaires sur la partie mobile, en recul de 8,7% au deuxième trimestre comparé à la même période l'année dernière. L'augmentation de la base clients mobiles en France, de 6,1% à 21,25 millions en juin, ne parvient donc toujours pas à compenser le recul de l'Arpu.
Et la 4G ? Orange dit couvrir 69% de la population (contre 50% fin 2013) pour 2 millions de clients, soit 1,3 million de gagnés en une année. Autrement dit, il n'y a pas encore matière à compenser le recul des ventes, d'autant que l'opérateur a dû brader sa technologie, accessible dès 19,99 euros par mois avec Sosh.
NB : les résultats des autres opérateurs pour le T2 n'ont pas encore été dévoilés.
La dynamique est la même sur la partie fixe : les nouvelles offres à très haut débit gagnent des clients, mais sans contribuer assez au gonflement du parc. Le chiffre d'affaires s'est ici inscrit en timide hausse annuelle de 0,9% au deuxième trimestre, grâce à une progression de la base clients de 2%, à 10,8 millions d'accès. Dans cet ensemble, 415 000 personnes se connectent en fibre optique, soit une hausse annuelle de 73%.
Or, ce gain ne rapporte pas plus Orange. Car son offre Livrebox Fibre débute à 33,99 euros par mois, autant que le forfait de base ADSL. L'Arpu fixe a, du reste, baissé de 1 euro en un an, à 33,5 euros mensuels.
Baisse des coûts... et des profits
Comme expliqué en mars, le seul levier restant à Orange pour tenir ses finances, tout en restant compétitif face à la concurrence, est celui des coûts. En France, l'opérateur a compensé de cette façon 75% de la baisse de son chiffre d'affaires au premier semestre. A l'échelle du groupe, les coûts d'exploitation ont diminué de 511 millions d'euros (-3,7%) à base comparable, permettant à Orange de stabiliser sa marge à 30,3%.Malgré ces efforts importants, le bénéfice net sur le premier semestre a chuté de plus de 31%, à 891 millions d'euros. Le chiffre d'affaires s'est replié quant à lui de près de 5% sur la période, à 19,6 milliards d'euros. Pour le reste de l'année, Orange pense réduire ses coûts indirects (personnel, publicité, frais généraux) plus que prévu (300 millions d'euros au lieu de 250 millions), mais ne fournit pas d'objectifs de chiffre d'affaires.
Investissements au premier semestre et évolution du parc d'abonnés Internet fixe.
Alors que les investissements se sont élevés à 2,5 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 3,1% par rapport à la même période en 2013, Orange affirme qu'il continuera dans cette voie, afin de soutenir le développement de la fibre optique et de 4G, où il fait désormais jeu égal avec Bouygues sur la couverture.