Pas de doute, l'Afrique figure dans les priorités d'Orange. En l'espace de 24 heures, le français - qui compte déjà plus de 111 millions de clients mobile sur le continent - a annoncé le rachat de trois opérateurs dans trois pays : Cellcom au Libéria, et les deux filiales de l'indien Bharti Airtel (négocié depuis 2015) au Burkina Faso et en Sierra Leone. Avec ces manœuvres, la présence d'Orange en Afrique se renforce de façon importante.
« Avec ces trois acquisitions (...) on aura une présence dans 20 pays sur 54 sur le continent africain. Et finalement, près d'un Africain sur 10 sera un client d'Orange. Sachant que ces trois nouveaux pays représentent 7 millions de clients supplémentaires », a commenté le PDG d'Orange, Stéphane Richard.
Énorme potentiel
Au Libéria, l'opérateur indique que le taux de pénétration mobile est « seulement » 66 %, ce qui est « très inférieur à celui de la plupart des pays voisins ». Avec une population de 4,3 millions d'habitants, il y voit « un excellent potentiel de croissance au cours des prochaines années ». Les fondateurs et les salariés de Cellcom « resteront engagés pour assurer la continuité dans l'entreprise », ajoute également Orange.Au Burkina Faso et en Sierra Leone, le mouvement est plus intéressant encore pour le français, qui ajoutera 275 millions d'euros de chiffre d'affaires à ses comptes, et où se trouvent 5,5 millions de clients. Confirmant ce qu'il qualifie de « stratégie offensive » en Afrique, Orange tente par ailleurs de se rendre incontournable en proposant de plus en plus de services financiers, grâce à Orange Money, Orange Collecte ou Afrimarket.
En revanche, l'acquisition des autres filiales d'Airtel au Tchad et Congo Brazzaville n'ont pas abouti. Au global, Orange tire plus de 10 % de son chiffre d'affaires des positions en Afrique, et y enregistre l'un des plus forts taux de croissance (supérieur à 10 % en 2015), et 40 % de sa clientèle. Pour lui, le plus gros est devant.
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