Pour l'année 2012, SFR voit ses indicateurs financiers subir de plein fouet la concurrence des autres opérateurs, en particulier dans la téléphonie mobile. A l'occasion de la publication de ses résultats, l'opérateur indique que son chiffre d'affaires s'établit à 11 288 millions d'euros, ce qui représente une diminution de 7,3% par rapport à 2011.
Il justifie cette baisse non seulement par la concurrence mais également par les baisses des tarifs de communications (SMS, MMS, Data) imposées par le régulateur. SFR estime ainsi qu'hors éléments réglementaires, son chiffre d'affaires ne diminue que de 3,3%. Par contre, l'activité mobile est en net recul et diminue de 11,1%, à 7 516 millions d'euros.
Sur ce segment, l'opérateur annonce détenir 20,690 millions d'abonnés fin 2012. Le groupe a donc perdu 773 000 clients mobiles cette année, chiffre qui s'explique notamment par l'arrivée d'un quatrième opérateur sur le marché et par le développement d'offres dites « low-cost ». De même, la filiale de Vivendi indique que près de la moitié de ses clients (49%) sont désormais dotés de smartphones contre 41% en 2011.
Pour l'Internet fixe, le chiffre d'affaires s'établit à 3 963 millions d'euros reste relativement stable et perd 0,9%. Son parc de clients résidentiels abonnés à la Box s'élève ainsi à 5,075 millions et l'opérateur signe une progression nette de 35 000 nouveaux clients au dernier trimestre.
Pour l'année à venir, SFR entend continuer de mener son plan de départs volontaires portant sur 856 emplois. Il prévoit également de réaliser pour 2013 un solde de 2,9 milliards d'euros auquel il faudra retrancher 1,6 milliard d'euros d'investissement.
La direction de Vivendi n'évoque par contre pas une éventuelle vente de SFR. Malgré les rumeurs insistantes autour d'un rachat en cash par Numericable, Jean-François Dubos, Président du Directoire précise que la firme compte dans les mois à venir « se renforcer dans les médias et les contenus où Vivendi dispose de tous les atouts pour s'affirmer comme un groupe européen leader mondial ». Dans ce cadre, le groupe indique mener actuellement mener une « revue stratégique » qui lui permettra de définir « de manière précise et en temps utile les orientations pertinentes pour la valorisation de l'ensemble du groupe dans le meilleur intérêt des actionnaires ».