Avec seulement 4 % de parts des ventes en France en 2010, force est de constater que le téléviseur 3D ne convainc pas. Non contents d'avoir encore recours à des lunettes, le nombre grandissant de diffuseurs n'est effectivement compatible qu'avec la paire maison. Une seule personne est donc aujourd'hui contrainte d'acquérir autant de couteuses paires que de dispositifs 3D.
Une dizaine d'acteurs, exclusivement nippons pour le moment, soutiennent déjà le standard. Celui-ci n'étant malheureusement pas ouvert, d'autres marques devront conclure un accord de licence (vraisemblablement payant) dès le mois d'avril. C'est d'autant plus dommage que, bien qu'il requiert un contrôle qualité sévère, le procédé est élémentaire : il n'est question que d'obturer un œil puis l'autre.
Le standard définit donc un protocole de communication entre des paires de lunettes à obturateurs et des téléviseurs, ordinateurs ou projecteurs. Le standard exploitera d'ailleurs dans un premier temps la connectivité infrarouge, avant d'adopter à terme la transmission par radio fréquence (RF)... Les consommateurs ne sont donc toujours pas à l'abris ! Ils pourront quoi qu'il en soit porter leur propre paire, à la bonne taille et le cas échéant à leur vue, chez eux comme au cinéma.
« Les partisans du standard M-3DI espèrent qu'en temps qu'initiative à l'échelle de l'industrie entière, il contribuera significativement à l'accélération de la pénétration de téléviseurs, ordinateurs et projecteurs 3D, » conclut, clairvoyant, le communiqué.