La revue précise ainsi que cette recommandation aura pour objectif « l'assouplissement et l'harmonisation générale de la chronologie des médias en Europe afin d'inciter fortement les Vingt-sept à mener des expérimentations de sortie des films simultanément ou quasi-simultanément en salles et en vidéo à la demande ». Le but de la Commission est donc clairement d'encourager la concurrence entre services de vidéo à la demande, ainsi que leur attractivité.
Le texte sera présenté au Conseil de l'Union européenne par Neelie Kroes (en charge de l'Agenda numérique) et Androulla Vassiliou, la commissaire européenne chargée de l'Education et de la Culture. Il s'agit toutefois d'une simple recommandation qui ne comporte aucune obligation règlementaire pour les Etats. Toutefois, ce texte pourra contribuer au débat et mener à de nouvelles avancées en matière de chronologie des médias.
Dans le cadre de son Agenda Numérique, l'Union européenne a en effet déjà formulé le souhait de simplifier la distribution des contenus. Elle tenait d'ailleurs çà faire comprendre que la « distribution numérique de contenus audiovisuels est moins chère et plus rapide que les systèmes de distribution traditionnels et permet aux auteurs et fournisseurs de contenu pour atteindre des publics nouveaux et plus importants. Il s'agit d'un marché en pleine expansion en Europe, qui aura un impact énorme sur la production de contenus et les structures traditionnelles de distribution. » Elle entend désormais avancer plus rapide sur la question.
Toujours est-il que l'idée de départ serait de programmer une « sortie unique le même jour » d'un film sur l'ensemble des plateformes disponibles (cinéma, VOD, voire les chaînes de télévision). Pour autant, le programme portera, comme l'avait expliqué l'institution en octobre dernier, sur une vingtaine de films d'art et d'essai dans neuf pays dont la France (3 films ont déjà été sélectionnés Speed Bunch, Tide et Edad).