Netflix confirme qu'il ne s'intéresse pas à la France

Olivier Robillart
Publié le 03 juillet 2013 à 13h32
Après avoir investi plusieurs pays d'Europe comme la Grande-Bretagne et l'Irlande, certaines rumeurs faisaient depuis plusieurs années état d'une arrivée de Netflix en France. La direction du service a une nouvelle fois indiqué que sa volonté n'était pas de proposer immédiatement son outil sur notre territoire.

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Depuis près de deux ans, des rumeurs prêtent à Netflix des velléités visant à proposer son service en France. Pourtant, jusqu'à présent, nos côtes ont été soigneusement évitées par le service de vidéo en streaming américain. En juillet 2011, la société annonçait par exemple une offensive de taille sur 43 pays principalement d'Amérique centrale et l'Amérique du sud et sortait donc de sa zone de confort aux Etats-Unis et au Canada.

Quelques mois après cette première annonce, le Royaume-Uni et l'Irlande étaient les autres pays à recevoir l'offre du service de location de vidéos à la demande. Par contre, la France n'est pas une cible, tout du moins à court terme. Ted Sarandos expliquait ainsi au Figaro en 2011 qu'investir sur notre marché national n'était pas une priorité. « Nous irons partout. C'est certain. Il reste à en déterminer l'ordre. Nous nous concentrons sur les marchés où le haut débit est avancé et où le contexte économique nous est favorable. En France pour l'instant le marché est un peu trop régulé », précisait-il.

Des propos confirmés par bfmtv.com et Jonathan Friedland, directeur de la communication de la société. Ce dernier précise alors que « Netflix n'a actuellement aucun projet de lancement en France ». Aucun lancement ne semble donc prévu, cette année en particulier. De son côté, le rapport Lescure évoquait au conditionnel un lancement ne devant « pas intervenir avant 2014 ».

Le document précisait également que l'un des freins majeurs à l'arrivée de concurrents américains comme Netflix ou Hulu s'avère être la chronologie des médias. Celle-ci « impose que les films offerts en VàDA soient sortis en salle au moins trois ans auparavant. L'absence de nouveautés est un frein important à l'intérêt du public pour les offres de VàDA et dissuade certains acteurs majeurs (TF1, M6, Dailymotion) de se lancer sur ce segment. Les producteurs redoutent qu'une offre de VàDA plus fraîche vienne concurrencer la télévision gratuite et surtout payante, et provoque une destruction globale de valeur, dès lors que le prix moyen se stabilise entre 7 et 10 € par mois, bien loin de celui de la télévision payante ». La mission Lescure craignait également que l'arrivée de ce type de service ne bouleverse l'équilibre du marché français.

Reste enfin l'alternative LoveFilm, la plateforme produite par Amazon. Là encore, la date de lancement du service a été repoussée pour 2014 alors que Canal+ avait évoqué mars 2013. De son côté, la direction du géant américain avait confirmé une disponibilité en France mais à une date encore inconnue.
Olivier Robillart
Par Olivier Robillart

Mêler informatique, politique et journalisme tu essaieras ! Voilà ce que m'a demandé un jour un monsieur ridé tout vert qui traînait dans un square en bas de mon immeuble. J'essaie désormais de remplir cette mission en tant que rédacteur pour Clubic. Je traite principalement de politique numérique tout comme de sécurité informatique et d’e-Business. Passionné de Star Wars, de Monster Hunter, d’Heroic Fantasy et de loisirs numériques, je collabore régulièrement à de multiples projets vidéo de la rédaction. J’ai également pris la fâcheuse habitude de distribuer aux lecteurs leur dose hebdomadaire de troll via la Clubic Week.

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