Le groupe audiovisuel public a annoncé, jeudi après-midi, ce qui est une excellente nouvelle pour lui avec, peut-être, un début de réponse face aux plateformes américaines qui écrasent tout sur leur passage.
Il était jusqu'à maintenant encore impossible, pour les services de télévision de rattrapage français, de diffuser des films, seuls les téléfilms et les séries produits pour le petit écran par le diffuseur bénéficiant de cette autorisation. Jeudi 27 février, France Télévisions a annoncé avoir trouvé un accord avec les principales organisations du cinéma pour diffuser des films sortis sur grand écran sur sa plateforme france.tv.
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50 films diffusés par an sur france.tv
C'est une décision qui n'est pas loin d'être historique dans l'écosystème de la télévision numérique. France Télévisions a conclu un accord avec l'ARP (Auteurs, Réalisateurs, Producteurs) et le BLOC (qui regroupe diverses organisations du cinéma) qui va lui changer la vie, avec une ambition revue à la hausse.L'objectif, qualifié de « bonne exposition du cinéma », permettra à France Télévisions, au moins jusqu'en 2022, date limite de ce premier accord, de diffuser un minimum de 250 films de cinéma chaque année sur ses antennes hertziennes, et au moins 50 films en « non-linéaire », c'est-à-dire sur le service france.tv, accessible sur PC, smartphone et tablette.
Les long-métrages devront avoir été préfinancés par France Télévisions
Concrètement, le groupe France Télévisions pourra acquérir les droits de mise à disposition sur son service de télévision de rattrapage des films de cinéma qu'il a préfinancés, et ce durant 7 jours. Ce qui est inédit, s'agissant de la mise en ligne de films sur sa plateforme numérique. Les services concurrents - mais privés - comme MyTF1 et 6play ne bénéficient pas d'un tel accord, hors mis TF1 mais sur sa plateforme VoD payante.Les films qui seront diffusés sur france.tv (long-métrages préfinancés par le groupe donc) devront avoir été préalablement diffusés sur France 2, France 3 ou France 5 en 2018.
Il y a évidemment une contrepartie. Pour jouir de ce droit, France Télévisions s'est engagée à investir « au moins 60 millions d'euros par an dans les œuvres de cinéma européennes et d'expression originale française ». En parallèle, la société devra poursuivre la politique de soutien au cinéma « dans toute sa diversité, aussi bien pour les achats que les préachats, sur le plan artistique comme financier ».
Source : Communiqué de presse