© JOCA_PH / Shutterstock
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La stratégie du « tout streaming » semble prendre fin pour le studio américain, après les pertes abyssales engendrées par Disney+.

L'âge d'or du streaming semble définitivement derrière nous. Si les plateformes ont pu apparaître un temps comme un eldorado pour les majors américaines, le retour sur Terre est maintenant bien engagé.

Des investissements massifs qui peinent à être rentabilisés

Tous les grands noms de la SVOD ont changé de braquet en quelques mois. Netflix propose aujourd'hui une offre avec publicité, ce qui était impensable il y a encore quelques années, tandis qu'Apple TV+ ou Amazon Prime Video a augmenté leurs prix pour supporter des dépenses de production toujours plus importantes.

Du côté des studios, qui se sont rapidement convertis au streaming vidéo, la situation est tout aussi contrastée. LionsGate+, la plateforme du studio éponyme connu aussi sous son ancien nom Strazplay, va fermer ses portes dans plusieurs pays européens, dont la France, le 31 mars 2023. HBO Max, lui, ne se lancera pas en Europe, la faute à un démarrage jugé trop coûteux et une nouvelle stratégie d'entreprise pour le groupe Warner Bros Discovery.

Le prochain à revoir ses objectifs n'est rien de moins que le studio Disney, qui pourrait, à son tour, mettre le holà sur sa plateforme Disney+ et repenser la manière dont il distribue ses contenus. En effet, Disney a subi une perte de 1,5 milliard de dollars due aux couts de production des programmes destinés au service de streaming.

Disney veut ouvrir son catalogue à d'autres acteurs de l'audiovisuel

Selon les informations de Bloomberg, le nouveau directeur général de Disney, Bob Iger, souhaiterait désormais proposer une partie des contenus produits par ses studios, sur des plateformes concurrentes. En ce sens, le dirigeant suit la trajectoire tracée par Warner Bros Discovery, qui a annoncé des partenariats avec d'autres acteurs pour récupérer de l'argent sur ses contenus les plus forts. Ce sera le cas en France, où les programmes HBO seront accessibles grâce à un abonnement supplémentaire sur Amazon Prime Video.

Il est probable que Disney se garde ses plus grosses cartouches, à savoir les œuvres dérivées des univers Star Wars et Marvel. Disney pourrait aussi vendre des films et séries plus adultes ou moins grand public, comme les différentes licences issues du catalogue de la 20th Century Fox, et aujourd'hui incluses dans l'onglet Star, ainsi qu'une partie de son back-catalogue, comme certains programmes d'animation.

Bob Iger souhaiterait également se recentrer sur les salles de cinéma. Durant le règne de son prédécesseur, Bob Chapek, Disney avait réservé la sortie de plusieurs films d'animation Disney et Pixar à la plateforme de streaming, avec un succès relatif, et un manque à gagner certain pour des films dont les coûts de production dépassent allègrement les 150 millions de dollars par long-métrage.

Bob Iger serait enfin en train de réorganiser l'entreprise, pour laisser plus de place aux créatifs dans la prise de décisions, et aurait supprimé la division Disney Media and Entertainment Distribution. Cette division avait été mise en place par son prédécesseur, et affectait les budgets de tous les projets du groupe prévus pour Disney+.

Clubic
Disney+
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7.7 / 10

Il était très attendu et ne déçoit pas. Disney+ n'est pas un rival de Netflix, mais une offre complémentaire, tournée particulièrement vers les enfants (petits et grands) et plus largement vers la famille. L'univers Star, quant à lui, commence à porter ses fruits en proposant de plus en plus de séries originales ou exclusives. Dommage en revanche que le service ne cesse de perdre des fonctionnalités et de gagner des contraintes.

Les plus
  • Les classiques Disney au même endroit
  • Des séries exclusives Marvel, Pixar et Star Wars
  • Un prix raisonnable (sauf en 4K)
Les moins
  • Manque de cohérence entre les univers
  • Un calendrier de sorties aléatoire
  • Des suppressions d'œuvres de manière inopinée

Source : Bloomberg