Le service de streaming a publié son second rapport de transparence et permet de constater l'ampleur des réclamations aux droits d'auteur durant l'année 2021.
YouTube possède de puissants outils pour faire respecter les droits d'auteur sur sa plateforme.
Des outils automatiques pour faire respecter le droit d'auteur
La plateforme propose trois moyens de réclamer les droits sur sa propriété intellectuelle. Le premier est un formulaire DMCA à remplir pour signaler la présence d'un contenu illicite. Le second, baptisé « Copyright Match », est ouvert aux opérateurs de contenu et permet de retirer automatiquement des programmes diffusés illégalement, comme des rencontres sportives par exemple. Deux millions d'utilisateurs professionnels utilisent ce système pour éviter les reprises illicites.
Le dernier enfin, Content ID, utilise des empreintes numériques des morceaux ou des vidéos pour repérer automatiquement les contenus diffusés illégalement et les supprimer.
Après la publication d'un premier rapport de transparence en décembre dernier, la filiale de Google publie aujourd'hui son second rapport portant sur le deuxième semestre 2021. Ce document permet ainsi d'obtenir une vue complète des réclamations portant sur les droits d'auteur au cours de l'année dernière.
En 2021 ce sont ainsi 1,5 milliard de réclamations qui ont été enregistrées par YouTube et un peu moins de 760 000 réclamations pour le seul second semestre 2021.
YouTube doit gérer une quantité importante d'infractions, mais peu de réclamations
Dans le détail, Content ID est le système le plus utilisé regroupant 98,97 % des plaintes pour non-respect du droit d'auteur en 2021. La détection automatique des contenus permet ainsi aux ayants-droit comme à YouTube de gagner beaucoup de temps et d'argent en utilisant l'intelligence artificielle pour repérer et supprimer les vidéos illégales.
Dans 90 % des cas, les vidéos détectées par Content ID restent en ligne sur la plateforme, mais sont intégralement démonétisées et l'argent généré est directement dirigé vers les détenteurs des droits sur les contenus mis en ligne, même si des escrocs ont finalement réussi à détourner le système et à générer des milliers d'euros en réclamant les droits sur des contenus qui ne leur appartiennent pas. C'est pourquoi Content ID n'est ouvert aujourd'hui qu'à 9 000 entreprises, afin de limiter les abus.
Dernière information apportée par ce rapport : les réclamations effectuées par les vidéastes à propos de Content ID sont rares et ne représentent que 0,5 % des litiges. Dans plus de 60 % des cas, ces derniers obtiennent gain de cause.
Source : Torrent Freak