© Shutterstock
© Shutterstock

Après cinq ans d'une existence passée dans l'anonymat, la possibilité de créer des stories sur YouTube sera retirée à partir du 26 juin prochain.

La nouvelle, c'est certain, ne devrait pas bouleverser le modèle économique ou créatif de YouTube ou de Google, au vu du faible intérêt que les stories ont suscité depuis 2018. On peut d'ailleurs penser que la plateforme n'y a jamais vraiment cru, au regard du peu de place ou de communication qu'elle leur a accordées.

Une brève histoire des stories sur YouTube

Fin 2017, YouTube annonçait dans un article de blog que la plateforme testait un nouveau format, l'onglet « Communauté », qui permettait aux créateurs comptant au moins 1 000 abonnés de rédiger des posts ou d'interagir avec leurs followers. Et parmi les options proposées, l'une d'entre elles en particulier (que YouTube nommait d'ailleurs « Reels » à l'époque), a attiré l'attention : les stories. Pour le contexte, c'est l'époque où tous les réseaux sociaux tentent un moyen d'inclure une telle fonctionnalité à leur homepage. Ainsi, en plus d'Instagram et du succès que les stories y ont rencontré, Twitter et même LinkedIn s'y étaient aussi risqués. Avant de finir par abandonner l'idée.

De son côté, dès le début, YouTube n'a jamais réellement donné leur chance aux stories de ses créateurs. Contrairement à la concurrence, qui les affichait généralement tout en haut de la page d'accueil, les « reels » ont de leur côté rapidement été confinés à l'onglet communauté des créateurs, seuls ces derniers pouvaient en créer, et il était généralement impossible de les partager. Les auteurs du post sur le blog reconnaissent d'ailleurs que, parmi les créateurs utilisant à la fois les stories et les posts écrits, ce sont ces derniers qui génèrent le plus d'engagement, ce qui devrait être une anomalie pour une plateforme de vidéos.

Ink Drop / Shutterstock.com
Ink Drop / Shutterstock.com

Google n'en est pas à son coup d'essai

Le manque d'intérêt porté par YouTube à ses stories a eu un effet prévisible : personne ou presque n'a utilisé la fonction, plus rares encore étaient les spectateurs. Les quelques initiés qui en connaissaient l'existence ne seront donc pas étonnés d'apprendre que cette possibilité sera bientôt supprimée.

Ce n'est pas vraiment une tragédie pour Google, qui a probablement de quoi s'en remettre, et est déjà passé par là à de multiples reprises (vous vous rappelez de Google Plus ?). C'est en revanche un nouvel exemple de cette tendance qu'ont les plateformes sociales à piocher allègrement dans la moindre fonctionnalité qui remporte un peu de succès chez la concurrence. Les stories en sont un bel exemple, tout comme les pages « tendances » ou « discover » que l'on trouve désormais sur chaque réseau social, au détriment parfois de la logique du réseau (LinkedIn est revenu sur les deux fonctionnalités).

Au point que lorsque l'une d'entre elles a des problèmes financiers, il semble que c'est l'ensemble de l'écosystème qui soit contraint de licencier.

Source : Engadget, Numerama