Dans un portrait réalisé par le New York Times, Susan Wojcicki s'exprime longuement sur les problèmes de modération rencontrés par YouTube et les différents moyens mis en oeuvre pour traiter l'immense flux de vidéos uploadé chaque jour sur la plateforme.
Le New York Times a signé ces derniers jours un portrait de Susan Wojcicki. Si le grand public ne la connait pas, il connait bien en revanche la plateforme qu'elle préside : YouTube.
Une modération complexe sur des dizaines d'heures de vidéo publiées par jour
Dans ce portrait, la dirigeante revient en détail sur le problème majeur que rencontre la plateforme ces derniers mois à savoir la modération des contenus postés quotidiennement. Et le défi est de taille puisque, chaque minute, les utilisateurs publient environ 500 heures de contenu sur YouTube.Le sujet est explosif. YouTube a dû faire face à de nombreuses controverses, dont les vidéos en direct du tireur de Christchurch en Nouvelle-Zélande massivement relayées, ou encore les accusations portées par un vidéaste à propos de l'algorithme de recommandations qui proposerait en quelques clics des vidéos flirtant avec la pédophilie.
YouTube prend des mesures au cas par cas, sans résoudre le problème de fond
Susan Wojcicki, bien qu'elle juge la situation « regrettable » préfère mettre en avant les progrès accomplis par son entreprise durant les derniers mois. Revenant sur le scandale des vidéos figurant des mineurs, elle note que YouTube a pu désactiver les commentaires de millions de contenus en un seul week-end, ce que l'entreprise n'aurait pas pu faire auparavant.La dirigeante note également que lors de l'attentat de Christchurch, YouTube a désactivé les fonctions de recherche liées à l'événement quelques minutes seulement après la mise en ligne de la vidéo sordide du meurtrier.
Des mesures concrètes, mais qui semblent dérisoires par rapport à la masse de contenus publiés quotidiennement sur le site. Susan Wojcicki en est consciente, mais plaide la difficulté pour ses équipes de modération de gérer en flux tendu les milliers d'heures mises en ligne : « Ce n'est pas comme s'il n'y avait qu'un seul levier que l'on puisse tirer et dire : "Hé, faisons tous ces changements", et tout serait résolu ».
La PDG conclut en indiquant que son entreprise peut mieux faire et qu'elle mettrait tout en oeuvre pour y arriver. Et il faudra agir vite et fort pour éviter une autre polémique d'ampleur qui pourrait faire fuir les annonceurs.
Source : Gizmodo