Renault ZOE 2

Surveillant de près le développement de la voiture électrique en France, l’AVERE France vient de publier son baromètre national des infrastructures de recharge.

A l’heure où l’administration incite à la mobilité électrique, le réseau de bornes de recharge publiques ne suit pas la tendance en France, avec un réseau qui stagne encore. Face à cette situation, l’AVERE France s’inquiète et alerte les autorités.

28 928 points de recharge publics en France

Observant de près l’évolution du segment en France, l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique vient de publier son nouveau baromètre faisant le point sur la situation du réseau d’infrastructures dans l’Hexagone. Un maillage qui est la condition sine qua non pour la démocratisation des véhicules électriques, tant voulue et soutenue par l’administration et les constructeurs.

En partenariat avec la GIREVE, la plateforme d’interopérabilité pour la mobilité électrique qui a fourni sa base de donnée, l’AVERE a fait le point sur le nombre de bornes de recharge disponibles en France, en revoyant l’ensemble des informations communiquées par les opérateurs. Car ces derniers ne respectaient pas forcément la définition de « point de recharge », en communicant régulièrement le nombre de prises disponibles sur une borne.

Barometre-AVERE-France-Borne-de-recharge-2

Après ce travail de nettoyage des données, l’AVERE comptabilise ainsi 28 928 points de recharge ouverts au public en France à la fin du mois d’octobre. Un volume qui représente ainsi une ridicule hausse de 0,2 % du nombre d'unités publiques en France depuis le 31 mai dernier. Une évolution qui s’explique en partie par la crise sanitaire, qui a ralenti même les meilleures volontés, mais aussi par la fermeture des réseaux Bluely à Lyon et Bluecub à Bordeaux, soit un volume de 868 bornes à eux deux.

Une borne pour 16 voitures électriques en Ile-de-France

Côté tarification, les opérateurs publics abandonnent peu à peu la facturation à la minute au profit d’un calcul au kWh, bien plus logique et moins désavantageux pour les voitures électriques de première génération. L’AVERE indique ainsi que, sur une base de 6 300 sessions issues de sept opérateurs différents, la part des facturations au kWh a augmenté de 10,5 % entre janvier et septembre 2020. Au contraire, la facturation à la minute enregistre un recul de 9,8 %.

L’AVERE propose également une photographie au 21 octobre 2020 de l’infrastructure par région ainsi que les types de recharge proposés. Ne se substituant pas à la recharge à domicile (lorsque c’est possible), les bornes de recharge publiques privilégient donc la recharge accélérée (de 14 à 22 kW en courant AC) avec près de 70% du parc. Les bornes de recharge rapide publiques (avec une puissance supérieure à 24 kW en courant DC) sont les moins représentées avec une part de 6,5%.

L’Île-de-France est la région la mieux garnie en points de recharge avec plus de 4 400 bornes publiques. Mais elle doit composer avec un plus grand nombre de voitures électriques en circulation, portant le ratio une borne de recharge pour 16 véhicules. La moyenne nationale s’établit aujourd’hui à un point de recharge pour 10 véhicules, ou 13 véhicules en intégrant les hybrides rechargeables.

Une enveloppe de 100 millions d’euros pour ADVENIR

En comptabilisant le nombre de voitures électriques en circulation face à l'évolution du réseau de recharge public, l’AVERE s’inquiète et invite fortement le gouvernement à accélérer la cadence pour atteindre l’objectif de 100 000 bornes à la fin 2021. D’autant que le marché des voitures propres explose grâce aux nombreuses mesures incitatives et à l’évolution des modes de déplacement.

Pour dynamiser ce développement, l’AVERE déploie le programme ADVENIR 2, qui ambitionne de financer plus de 45 000 points de recharge. Pour y arriver, le dispositif prévoir une enveloppe totale d’un montant de 100 millions d’euros. Rappelons qu’ADVENIR a déjà participé au déploiement de 19 000 bornes depuis sa création en 2016.

Source : AVERE