Le gouvernement du Zimbabwe a décidé d'interdire l'exportation du lithium sorti de ses mines.
Avec cette nouvelle règle, le pays espère pouvoir développer une industrie locale autour de ce précieux minerai, utilisé dans les domaines de pointe.
Le Zimbabwe veut produire de la plus-value
Le lithium est devenu en une décennie un minerai très recherché à travers le monde. Ce métal alcalin blanc est en effet nécessaire à la production des batteries que l'on retrouve dans les voitures électriques ou dans les smartphones. Autant dire que les pays dotés de fortes réserves ont entre les mains un « or blanc ».
Un or que certains veulent faire fructifier, comme le Zimbabwe. Son gouvernement vient ainsi d'interdire l'exportation du lithium brut. Une mesure importante, puisque ce pays d'Afrique australe est le plus gros producteur de lithium du continent, et le 5e au monde. D'après son gouvernement, il possède assez dans ses terres pour pourvoir à 20 % de la demande mondiale.
Désormais, afin de pouvoir utiliser le lithium, les grandes compagnies internationales devront effectuer au moins une première étape de sa transformation directement sur place. Ce qui permettrait de développer une industrie locale des batteries électriques dégageant une plus forte valeur ajoutée que la simple activité d'extraction minière.
Le problème de la contrebande
L'autre objectif de cette mesure est de mettre fin à l'extraction artisanale du lithium effectuée par des mineurs locaux, qui font ensuite passer en contrebande le précieux minerai à travers la frontière, sans que l'État n'y touche sa part.
Le gouvernement estime à 1,7 milliard d'euros la perte subie par le pays du fait de l'absence d'industrie de transformation du lithium. Et ce alors que son prix de vente au niveau mondial a connu une augmentation de 1 100 % sur les deux dernières années.
En 2021, l'Australie avait produit la moitié du lithium utilisé par l'industrie dans le monde, alors que le Chili (doté des plus grosses réserves de la planète) et l'Argentine avaient fourni 30 % de la demande, et la Chine 13 %.
Sources : Voice of Nigeria, Business Insider