Les Parisiens vont pouvoir directement décider de l'avenir des trottinettes électriques en libre-service dans la capitale, engins qu'Anne Hidalgo voudrait bien écarter du paysage.
La ville de Paris, qui fourmille de trottinettes (électriques ou non) dans ses rues, va-t-elle voir ses modèles électriques en libre-service disparaître de la circulation ? Alors qu'elle est fermement opposée à ces véhicules, Anne Hidalgo préfère s'en remettre aux Parisiennes et aux Parisiens. Un référendum local aura lieu le dimanche 2 avril pour trancher définitivement sur la question.
Un référendum qui permettra aux Parisiens de prendre une décision commune
« Mon idée, c’est qu’on arrête les trottinettes électriques en libre-service dans Paris », a confié Anne Hidalgo à une poignée de lecteurs du Parisien-Aujourd'hui en France. La maire de Paris, qui se fait rare en interview, n'a jamais vraiment été emballée par les trottinettes électriques en free floating, rappelant qu'elles « encombrent les rues » et que « le modèle n'est pas écologique ».
Si cela ne tenait qu'à elle, la maire de Paris aurait déjà décidé du sort de ces engins. Mais son impopularité en matière de transports et de circulation est telle, qu'elle la pousse à agir plus stratégiquement en confiant notamment à ses administrés le soin de prendre une décision qu'il sera relativement difficile de contester par la suite.
Le référendum aura lieu le 2 avril 2023 et ne devrait, en théorie, être ouvert qu'aux Parisiennes et Parisiens (excluant, de fait, les autres habitants de la région Île-de-France). Le vote sera similaire à un scrutin électoral traditionnel, ce qui demandera donc de se déplacer dans son bureau de vote habituel. Rien n'est définitif encore, mais telle est la tendance actuelle.
L'avenir de 15 000 trottinettes en question
La situation pourrait donc être inédite. Ce qui est certain, c'est qu'elle fait suite à de longues négociations entre les opérateurs Lime, Dott et Tier, qui ont déployé une flotte de 15 000 trottinettes en libre-service dans la capitale.
La licence d'exploitation de ces trois entreprises est d'ailleurs censée prendre fin le 23 mars. Elles pourront néanmoins maintenir leurs machines respectives en activité jusqu'à ce qu'une décision définitive soit prise.
Si Anne Hidalgo a ses soutiens en interne, le conseil municipal reste relativement divisé sur la question, ce qui rend un peu plus légitime encore l'organisation d'un référendum. La maire socialiste espère que ses arguments feront mouche auprès des habitants. Elle reproche, en effet, aux trottinettes en libre-service d'encombrer routes et surtout trottoirs et de provoquer de nombreux accidents de la circulation en plus du danger qu'elles représentent pour leurs propres utilisateurs et les piétons.
Source : Le Parisien-Aujourd'hui en France