Le plateforme de streaming de jeux vidéo a présenté, mercredi 9 décembre, sa nouvelle politique contre le harcèlement, le racisme et le sexisme. Ces nouvelles mesures, annoncées comme particulièrement ambitieuses, prendront effet le 21 janvier prochain.
Principalement, on retrouve le découpage en plusieurs catégories distinctes des « types » de discours de haine pour une meilleure visibilité. En parallèle, l'équipe « Safety » de Twitch aura de nouveaux leviers
d'action.
Trois sections pour mieux repérer les contenus haineux sur Twitch
Dans son communiqué de presse, la plateforme possédée par Amazon explique désormais découper sa politique contre les discours haineux en trois catégories : harcèlement, conduite haineuse et harcèlement sexuel. Twitch explique que ses nouvelles règles sont « le résultat de mois recherches » conduites notamment avec experts de ces différents champs.
L'équipe « Safety » de Twitch aura la possibilité d'examiner le contenu des déclarations et actions réalisées durant les streams pour mieux déterminer si un comportement enfreint cette politique. L'objectif est ainsi de distinguer si une prise de parole est volontairement toxique ou si elle est simplement perçue comme telle.
Au sein des trois catégories citées plus haut, on retrouve différentes nouvelles mesures : le bannissement permanent à la suite de commentaires sur le physique, l'interdiction (et le ban) d'utilisateurs encourageant le doxxing, l'envoi d'images ou de vidéos non sollicitées et affichant de la nudité. On retrouve aussi l'interdiction d'afficher, pour les streamers, des symboles associés à l'esclavage ou au suprémacisme blanc, comme le drapeau Confédéré. Les streamers montrant ledit drapeau se verront avertis avant d'être exclus du site.
« Nous savons que de nombreuses personnes sur Twitch – particulièrement les femmes, les membres de la communauté LGBTQIA+, les Noirs, Indigènes et personnes de couleur – continuent malheureusement d'expérimenter une quantité disproportionnée de harcèlement et d'abus en ligne, notamment sur notre service » est-il écrit sur l'article de blog.
Twitch, un gros chantier
Rachetée en 2014 par Amazon, Twitch ne voit apparaître une politique contre la haine en ligne qu'en 2018. Toutefois, durant l'été, la plateforme a fait l'objet de nombreuses critiques après que des douzaines de streamers, principalement des femmes, ont affirmé avoir été l'objet de harcèlement sexuel.
Ces accusations, ainsi que d'autres dénonciations de racisme, avaient conduit au #TwitchBlackOut sur les réseaux sociaux. Twitch avait réagi en bannissant définitivement certains streamers accusés.
La popularité de Twitch n'a fait que grimper avec la crise de la COVID-19, passant de 17,5 millions de spectateurs mensuels au début de l'année à 26,5 millions en moyenne aujourd'hui, selon le New York Times. Alors que la plateforme cherche également à résoudre le problème des musiques sous licence de droits d'auteurs, la question de la haine en ligne est devenue centrale.
Source : Twitch