Après les révélations d'Edward Snowden concernant les pratiques de surveillance massive mises en place par le FBI et la NSA, plusieurs sociétés high tech ont entrepris de renforcer leurs infrastructures afin de mieux protéger leurs utilisateurs. C'est notamment le cas d'Apple qui a déployé progressivement l'authentification par deux facteurs sur l'ensemble de ses services. Pour mémoire, les applications de messagerie iMessage et Facetime ont reçu cette mesure de sécurité en février dernier.
D'après le New York Times, Apple aurait refusé de remettre au département de la Justice les échanges effectués entre deux suspects. La firme de Cupertino aurait simplement affirmé que le système est chiffré et que la société ne peut tout simplement pas répondre à cette demande.
Concrètement, lorsque deux personnes discutent au travers d'iMessage ou de Facetime, le chiffrement et le déchiffrement sont effectués au niveau du téléphone. Puisque le dispositif est appliqué de bout en bout, Apple n'a pas la main sur ces échanges. En outre, Apple ne garde aucune copie, à moins que ces messages ne soient chargés sur iCloud par les utilisateurs. Aussi, Apple a mis en place un verrou du téléphone empêchant un éventuel voleur d'accéder à son contenu.
L'affaire n'est pas sans rappeler celle impliquant Microsoft qui effectue un blocage auprès des autorités américaines souhaitant accéder au compte email d'un internaute, suspecté de trafic de drogue et localisé à Dublin.
Le PDG d'Apple Tim Cook s'était publiquement exprimé contre les pratiques de surveillance mises en place par les diverses branches gouvernementales.
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