Les sociétés high tech renvoient le plus souvent une image assez ambiguë en ce qui concerne la gestion de la vie privée. Bien que Microsoft soit aux prises avec le gouvernement américain depuis des mois pour protéger les données d'un internaute, la firme de Redmond a été accusée d'être trop laxiste en termes de vie privée avec Windows 10. C'est désormais au tour d'Apple. La firme de Tim Cook a beau refuser de coopérer avec le département de la Justice pour transférer les conversations d'iMessage, certains s'interrogent sur les nouveautés introduites par Siri.
A l'instar de Cortana ou de Google Now, Siri peut désormais être activé via une commande vocale. Il ne sera donc plus nécessaire d'effectuer un appui prolongé sur le bouton Accueil, il suffira simplement de dicter Hey Siri. Mais pour reconnaître cette commande, l'iPhone écoute donc de manière passive les conversations aux alentours et selon le magazine Business Insider, certains défenseurs de la vie privée ne verraient pas cette nouveauté d'un très bon œil.
Bruce Schneier, membre du Berkman Center for Internet and Society explique qu'il y a beaucoup de flou autour de ce type de technologie, notamment sur la manière dont les données sont utilisées et partagées. « Les accords de licence ont une latitude extraordinairement vague », affirme-t-il ainsi.
On se souvient de la polémique créée par Samsung pour ses téléviseurs écoutant en permanence les conversations. Certains utilisateurs avaient vu leurs programmes interrompus par de la publicité ciblée. Le constructeur coréen avait démenti espionner les foyers à leur insu.
Bruce Schneier affirme alors : « Votre téléphone sait où vous vous trouvez, quand vous vous levez, quand vous vous couchez... il sait toutes ces choses. Et vous êtes content de tout ça parce qu'il sonne quand quelqu'un vous appelle ».
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