© Netflix
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Netflix va succomber aux sirènes du mainstream pour ses films originaux, qui ne le seront du coup plus tant que cela.

Depuis que Netflix a annoncé avoir perdu 200 000 abonnés en un trimestre, le chaos règne autour de la plateforme de SVoD. Sa valeur en bourse a dégringolé et le service cherche des moyens de récupérer des abonnés et des revenus, notamment en s'attaquant au partage de compte.

Netflix veut moins de films, mais des blockbusters

Pour conserver ses abonnés, en recruter de nouveaux et rationaliser ses coûts, Netflix va également bouleverser sa stratégie relative à la production de longs-métrages, apprend-on par l'intermédiaire de The Hollywood Reporter.

« Plus gros, meilleur et en plus petite quantité », voici comment l'on peut résumer la nouvelle tactique du géant de la vidéo à la demande pour ses films maison. Netflix veut désormais sortir des blockbusters régulièrement, et va les financer en coupant les vannes de films moins rassembleurs et grand public.

D'après une source du média américain, l'objectif est de « faire la meilleure version de quelque chose plutôt que de faire du bon marché en quantité ». Cela n'est pas forcément une mauvaise nouvelle, Netflix étant souvent accusé de miser sur le volume plus que la qualité, avec un large choix de films… facilement oubliables.

Tirez un trait sur les projets type The Irishman

La volonté de Netflix va être de créer l'événement. Et nous devrions en voir les fruits dès cette année, avec deux superproductions débarquant dans son catalogue qui s'inscrivent justement dans ce cadre : The Grey Man et Knives Out 2.

Cette stratégie va forcément aussi faire des victimes. Netflix a déjà taillé dans des projets d'œuvres d'animation, qui semblent être un segment privilégié par la plateforme pour effectuer des coupes budgétaires.

Mais les films en live action sont aussi concernés. Il n'y aura finalement pas de suite au film Bright, alors qu'un sequel était dans les cartons depuis un bout de temps. Il va sans doute falloir faire une croix sur les projets pour lesquels on débauche de grands noms du cinéma pour leur donner carte blanche. Un long-métrage coûteux et niche comme The Irishman de Martin Scorsese ne serait plus financé par Netflix aujourd'hui.