En France, le streaming vidéo, plus particulièrement la vidéo à la demande, n'a jamais autant fédéré d'utilisateurs, près de 10 millions aujourd'hui. Netflix reste toujours le maître à bord.
L'ARCEP et l'ARCOM, les régulateurs des télécoms et de l'audiovisuel, ont publié mardi 11 avril leur référentiel sur les usages numériques en France. Ce dernier s'intéresse, notamment, à l'évolution de la vidéo à la demande par abonnement (VàDA) dans le pays. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce mode de consommation de contenus ne cesse de progresser, sous la houlette des Netflix, Prime Video, Disney+ et autres services Canal+.
Un nombre d'utilisateurs quotidiens record !
À la fin de l'année 2022, la France comptait 9,4 millions d'utilisateurs quotidiens de vidéo à la demande par abonnement, un record. Cette performance fait d'ailleurs suite à une période de stabilité qui courait depuis le premier semestre 2021.
VàDA, ça veut dire quoi exactement ?
L'abréviation de « vidéo à la demande par abonnement » désigne tous les services payants qui permettent aux utilisateurs d'accéder à des contenus de type séries, films ou encore documentaires.
Preuve de l'engouement des Français pour les plateformes de streaming : le taux de pénétration. Après avoir régulièrement baissé de 16,5 à 16,1 puis 16 % au premier semestre 2021, il est reparti en nette hausse sur les six derniers mois de l'année dernière, à 17,5 %.
Netflix domine toujours, mais ses concurrents ne lâchent pas le morceau
Au petit jeu des plateformes, c'est sans grande surprise Netflix qui tire à nouveau son épingle du jeu. Le service possède la part de marché la plus élevée en moyenne en France (entre 54 % et 68 % selon les tranches d'âge), et devance assez largement les offres Canal+ (entre 3 et 21 %), Prime Vidéo (entre 11 et 17 %) et Disney+ (entre 5 et 20 %), les autres services restants pesant de 3 à 7 %.
Si d'un semestre à l'autre, les statistiques fluctuent, Netflix a vu ses parts de marché reculer dans 3 des 5 tranches d'âge entre le premier et le deuxième semestre 2022 : chez les 15-24 ans (de 61 à 60 %), chez les 25-34 ans (de 68 à 60 %) et chez les 50 ans et plus (de 56 à 54 %), plus friands de Canal+ par exemple.
En ce qui concerne enfin le profil des utilisateurs, l'ARCEP et l'ARCOM nous indiquent qu'un peu plus d'un internaute sur deux (51 %) est abonné ou a accès à un service de VàDA. Les moins de 40 ans (61 à 62 %) et les CSP+ (60 %) souscrivent plus d'abonnements en pourcentage. Quant à la répartition entre hommes (50 %) et femmes (52 %), elle est quasi paritaire.
Source : ARCEP