L'aéroport international de Hong Kong proposera à partir de l'année prochaine des bus autonomes pour transporter les passagers à l'intérieur de son enceinte.
Des années d'essais ont été nécessaires pour donner naissance à ces navettes qui seront disponibles à partir de 2023. Et il ne s'agirait que du prélude d'une plus grande automatisation de l'aéroport.
Un bus autonome avec 130 000 kilomètres au compteur
Mettre au monde un véhicule autonome qui assure la sécurité de ses passagers en toutes circonstances est une ambition partagée par tous les acteurs du secteur. Malheureusement, malgré les milliards investis et les kilomètres avalés par les véhicules de tests, cette vision reste pour le moment cantonnée à la science-fiction.
Mais des avancées significatives sont tout de même enregistrées. Prenez l'aéroport de Hong Kong. Il vient d'annoncer qu'à partir de 2023, des navettes assurées par des bus autonomes seront proposées aux passagers.
Et l'annonce n'a rien de précipitée. Ce bus électrique, un modèle J6 fabriqué par le constructeur automobile chinois BYD et doté de 14 sièges passagers, a été testé durant 4 ans. Équipé de 10 caméras à l'extérieur et du système de localisation GPS, il a ainsi parcouru 130 000 kilomètres au total sans jamais créer d'accident. De quoi lui permettre d'atteindre le niveau 4 de la classification de la SAE pour la conduite autonome (conduite possible dans certaines conditions limitées).
L'aéroport de Hong Kong va vite avancer dans l'automatisation
« Pour la technologie autonome, nous sommes assez confiants, car nous l'utilisons pour des opérations en direct et n'avons eu aucun accident », a ainsi expliqué le directeur général de l'aérodrome, Chapman Fong. Pour lui, c'est certain, le système est opérationnel et « peut transporter des passagers vers et depuis différentes destinations, totalement sans conducteur ».
Il faut dire que l'aéroport de la plus grande place financière d'Asie veut miser sur l'automatisation tous azimuts afin notamment de compenser des effectifs en réduction, qui ont chuté d'un tiers par rapport à avant la pandémie de coronavirus. La quarantaine de bus et les quelque 800 tracteurs présents sur place devraient ainsi passer par la case automatisation dans les années à venir.
Et pour ceux qui ne sont toujours pas convaincus, un dernier mot de Chapman Fong pourrait les rassurer : « Les zones aéroportuaires […] sont le meilleur emplacement pour débuter le déploiement de véhicules autonomes, car la majeure partie de l'espace est contrôlé, et nous suivons chaque véhicule, chaque mouvement d'avion sur l'aire de trafic. » Alors, prêt à tenter l'aventure ?
Source : Bloomberg