© Mercedes-Benz
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Le constructeur automobile allemand franchit une nouvelle étape technologique en permettant à ses clients de laisser leurs voitures doubler d'autres véhicules en toute autonomie. Enfin, il y a tout de même quelques conditions.

La course à l'autonomie fait rage dans le monde de l'automobile. Si le géant américain Tesla a longtemps fait la course en tête dans ce domaine, il est rapidement dépassé par une concurrence expérimentée, déterminée, et se montrant peut-être un peu plus sérieuse.

Plus besoin de vérifier les angles morts

Dans un communiqué de presse, le groupe Mercedes-Benz annonce l'arrivée d'une nouvelle option pour une partie de sa flotte sur le marché européen : le changement automatique de voie, ou ALC. Partie intégrante du système d'aide à la conduite DISTRONIC, elle permet de dépasser un autre véhicule sur autoroute. Ou sur toute autre route comportant au moins deux voies allant dans la même direction et physiquement séparées de celles allant dans la direction opposée. Le système améliorera également le guidage routier actif, qui aide déjà les conducteurs à s'engager sur une route ou à emprunter un échangeur.

Les dépassements ne seront possibles que sur les routes possédant une limitation de vitesse (autrement dit, pas sur certaines autoroutes allemandes ?), et dans une fourchette de vitesse comprise allant de 80 à 140 km/h. Le système nécessitera l'utilisation de l'interface MBUX du constructeur et utilisera tous les capteurs disponibles, du LiDAR aux caméras embarquées.

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Mercedes confirme que l'ALC sera entièrement conforme aux réglementations européennes et devrait apparaître avec les premières livraisons de la nouvelle Classe E. Les Classe S et EQS devraient suivre le mouvement fin 2023 ou début 2024.

Des options un peu moins complètes qu'outre-Atlantique

Mercedes est le premier à intégrer une telle option sur le sol européen, son Drive Pilot étant auparavant limité à des vitesses bien inférieures. Le constructeur avait déjà marqué les esprits en début d'année en obtenant l'autorisation d'exploiter pleinement son système de conduite autonome dans certaines régions des États-Unis. Cependant, les choses ne seront pas aussi drôles sur notre continent.

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En effet, pas question de déresponsabiliser les conducteurs en cas d'accident. Ainsi, alors que les Américains pourront tranquillement lâcher le volant, les Européens devront garder la main sur celui-ci et rester complètement vigilants. Nous ne sommes donc pas encore au niveau 3 de la conduite autonome, qui doit permettre au conducteur de lâcher les rênes du véhicule, Mercedes parlant plutôt ici de niveau 2+. Cependant, cela n’aura tout de même pas de quoi plaire à Elon Musk et à Tesla, qui semblent difficilement vivre les avancées du constructeur allemand.