© Bugatti
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Il était un des rares constructeurs d'hypercars à ne pas avoir cédé à l'électrification, mais Bugatti vient d'annoncer que son futur modèle sera hybride.

Bugatti, constructeur emblématique établi à Molsheim, se tourne désormais vers le futur. Célèbre pour avoir développé la première voiture de série à dépasser la barre des 400 km/h en 2005, la Veyron, la société n'a fait que recycler la même plateforme pendant quasiment 20 ans. Bugatti Chiron, Divo, La Voiture Noire ou Centodieci, sont des véhicules d'exception tous animés par le même moteur, le légendaire W16 du groupe Volkswagen. A contrario, 2024 sera placée sous le signe du changement.

Un changement de moteur audacieux

Le W16 de la marque était indissociable de ses véhicules. Véritable chef-d'œuvre d'ingénierie, il cumulait tous les superlatifs possibles et imaginables. Pourtant, Bugatti prend le risque d'abandonner cette architecture qui a fait son succès (succès tout relatif, pour en savoir plus une vidéo de Vilebrequin sur YouTube explique très bien le sujet) pour se rediriger vers un moteur plus « raisonnable » : un V8 hybride. Celui-ci est sorti de sa phase de développement et entre très bientôt en production.

Achim Anschdeit est directeur du design de la marque depuis 19 ans et concepteur du futur modèle. Il assure que cette décision a été mûrement réfléchie en amont et que cette transition vers l'hybride n'est pas prise à la légère. Il explique au média Autocar : « C'était plus un exercice de réflexion, surtout de l'intérieur. Je voulais m'assurer que tout ce que j'ai appris et compris au cours des 19 dernières années chez Bugatti, toute cette expérience, se répercute sur le développement de la voiture. »

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Une tradition esthétique conservée

Le gros avantage du remplacement du W16 par un V8 hybride est en premier lieu un énorme gain de place, laissant alors plus de liberté aux designers pour le dessin de la carrosserie. Franck Heyl, le remplaçant de Achim Anschdeit qui a récemment quitté ses fonctions, promet que la future Bugatti aura une apparence impressionnante, nouvelle, mais qui conservera l'ADN stylistique de la marque.

Toutefois, un downsizing de moteur ne sera pas non plus sans impact sur l'architecture globale du véhicule et nécessitera des ajustements pour intégrer correctement les batteries. Selon les déclarations de la marque, les performances du futur véhicule ne seront pas sacrifiées. Là-dessus, on peut leur faire confiance.

Si certains regretteront ce virage entrepris par Bugatti, d'autres salueront au contraire la prise de risque. Ancienne propriété du groupe Volkswagen, Bugatti est désormais passé sous le contrôle de l'entreprise croate Rimac qui semble faire des miracles en matière d'hypercars électriques, comme la Nevera par exemple. Il y a donc fort à parier que Bugatti bénéficiera de ses avancées technologiques d'électrification sans équivalent pour le moment. Rendez-vous donc en 2024, pour admirer le résultat.