La Build 17672 (également appelée Redstone 5), déjà disponible aux Windows Insiders du Fast ring et aux participants du programme Skip Ahead, donne un avant-goût de ce à quoi les éditeurs d'antivirus doivent se préparer.
Les antivirus, bientôt des « processus protégés » sur Windows
Finie la (relative) liberté dont jouissaient Kaspersky, ESET, Norton, Avira et autres McAffee sur Windows 10 ! À compter de la prochaine mise à jour majeure de Windows 10 (la Redstone 5), leurs logiciels devront fonctionner en tant que « processus protégés ». Autrement dit : Windows aura toujours le dernier mot sur les décisions que tel ou tel logiciel de sécurité informatique aura pris.Les processus protégés ont fait leur apparition dans la version 8.1 de Windows. À l'époque, les ingénieurs de Microsoft écrivaient sur le blog de Windows : « Les processus protégés n'autorisent que du code signé et de confiance, et comportent un dispositif de défense contre l'injection de code malicieux ». Microsoft expliquait aussi qu'afin que leurs logiciels fonctionnent, les éditeurs d'antivirus devront les soumettre à Microsoft pour validation. Ses équipes s'occuperont alors de les rajouter à la « liste blanche » des logiciels autorisés. La vérification de la signature se fera à chaque lancement du logiciel.
Les « processus protégés » de Windows 10 : pour le meilleur ou pour le pire ?
Qu'est-ce que cela implique pour les éditeurs de logiciels ? Tout d'abord, tous les « antivirus » n'obtiendront sans doute pas le feu vert de Windows. Car dans l'orbite des grands noms qui ont montré leur bonne foi et leur efficacité, il y a toute une galaxie de logiciels fumeux qui se réclament d'« antivirus » mais qui font plus de mal que de bien (lorsqu'ils font un minimum de bien, ce qui n'est pas toujours le cas).Cela veut aussi dire que les logiciels de sécurité informatique qui n'auront pas obtenu l'aval de Microsoft ne pourront pas fonctionner. C'est l'antivirus Windows Defender qui fonctionnera à leur place. Mais surtout, c'est le risque de restriction des comportements de ces logiciels qui plane. Comme les « processus protégés » sont conçus pour bloquer certains comportements qu'ils considèrent comme étant risqués, le risque existe aussi que les antivirus n'auront plus les mains libres pour stopper tous les malwares.