L'Allemagne souhaite obtenir des garanties de la part de Huawei de son indépendance totale vis-à-vis des autorités chinoises, avant d'autoriser l'entreprise à fournir le pays en équipements 5G.
Mardi, en marge d'une visite à l'université Keio, à Tokyo, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré qu'avant d'autoriser Huawei à participer à la construction du réseau 5G en Allemagne, le pays doit s'assurer que la firme de Shenzhen ne transmettra pas de données au gouvernement chinois dans le futur.
Merkel s'engage à assurer la sécurité de l'Allemagne
Angela Merkel a évidemment évoqué les problèmes de sécurité potentiels pour justifier sa volonté. La chancelière allemande considère qu'il est important de parler à l'État chinois de manière à s'assurer que Huawei ne transmette pas de données à son gouvernement en instaurant des portes dérobées.La dirigeante a expliqué aux étudiants de l'université nippone que la sécurité demeurait un élément essentiel pour les sociétés qui ambitionnent de faire du business en Allemagne. Pour elle, l'État chinois ne doit en aucun cas avoir accès aux données récoltées par les entreprises.
Huawei est toujours soupçonnée d'espionnage pour le compte du gouvernement chinois
Les propos de Merkel ont été relayés ce mardi par son ministre de l'Économie, Peter Altmaier, qui a de son côté ajouté que des règles claires devaient s'appliquer à l'ensemble des fournisseurs, Huawei compris.Huawei est au cœur de l'attention et fait l'objet d'un examen approfondi de ses relations avec les dirigeants chinois. La société est soupçonnée d'être utilisée par Pékin à des fins d'espionnage, ce qu'elle nie évidemment. Le gouvernement allemand doit, lui, encore décider s'il doit exclure Huawei du marché 5G pour des raisons de sécurité. La Commission européenne pourrait aussi décider d'interdire l'équipementier.