Pour les autorités britanniques compétentes en matière de cybersécurité, les risques d'utiliser des équipements Huawei dans les réseaux 5G sont gérables.
Si la relation entre Huawei et les États-Unis est définitivement brouillée, celle entre la firme de Shenzhen et le Royaume-Uni n'est pas encore rompue. Mieux, elle tendrait plus actuellement vers l'optimiste, comme le rapporte le Financial Times. Selon le quotidien anglais, le service de renseignements britannique pour la cybersécurité (National Cyber Security Center ou NCSC) considère que les menaces liées à la sécurité soulevées par les équipements 5G Huawei pourraient être atténuées.
Le Royaume-Uni lâche les USA
Le Royaume-Uni pourrait bien être sur le point de lâcher les États-Unis dans le dossier Huawei. Depuis le début de la crise, la société discute avec les Britanniques. D'abord en promettant d'investir 2 milliards de dollars pour atténuer sa vulnérabilité en matière de piratage et d'espionnage, puis en demandant du temps aux autorités locales pour se conformer aux exigences en matière de sécurité nationale.Cela n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Le rapport rédigé par le NCSC qui, selon deux personnes proches du dossier, préciserait qu'il existe diverses manières de gérer les risques posés par Huawei dans le déploiement de la 5G au Royaume-Uni, devrait un peu plus pacifier les relations entre les Britanniques et l'équipementier.
Les Britanniques pourraient rassurer l'Europe sur l'équipementier 5G Huawei
Cette volonté du Royaume-Uni, qui s'inscrit à contre-courant de celle préconisée outre-Atlantique, pourrait déteindre sur d'autres pays européens, à leur tour rassurés sur les questions de sécurité entourant les équipements Huawei.La NCSC s'est contentée d'une courte déclaration via son porte-parole, indiquant assurer « la défense de la sécurité des réseaux britanniques », mais aussi « surveiller et analyser la manière d'opérer de Huawei ». Un représentant du ministère chinois des Affaires étrangères a, quant à lui, rappelé que son gouvernement avait toujours « encouragé les entreprises chinoises exerçant à l'étranger à respecter les lois locales en vigueur ».
Pour l'instant, seuls les opérateurs EE et Vodafone ont publiquement désavoué Huawei en indiquant ne pas utiliser les équipements Huawei pour leur réseau 5G.