Les constructeurs automobiles peuvent voir en la 5G une opportunité idéale pour leur développement futur, à condition de faire preuve d'innovation.
L'arrivée de la 5G va évidemment s'accompagner de nouveaux usages dans des domaines divers et variés, comme la réalité virtuelle, la réalité augmentée, la robotique, la santé et bien d'autres. Lundi, le groupe espagnol Seat, propriété de Volkswagen, a reconnu que les constructeurs automobiles allaient être d'importants clients de la 5G, ce qui vient justifier les investissements de l'industrie dans le réseau sans fil de cinquième génération.
Seat a présenté son concept car connecté 5G
Le déploiement de la 5G nécessite (et va nécessiter) des investissements colossaux afin d'être suffisamment innovant pour profiter de ses avantages et également justifier la rentabilité future du réseau de télécommunications. Seat reconnaît, par l'intermédiaire de son directeur général Luca de Meo, que les applications sont pour le moment « assez limitées » s'agissant du réseau sans fil de cinquième génération.Mais le constructeur a franchi un pas important en la matière après avoir présenté son quadricycle électrique biplace Minimo à Barcelone cette semaine. Le prototype, qui pourrait être produit dès 2021, se veut être le premier concept car européen connecté via la 5G.
Les consommateurs devront être présents, et les questions éthiques et réglementaires réglées
Le patron de Seat a conscience que connecter une voiture au smartphone d'un passager, à une infrastructure externe ou bien à des détaillants « pourrait générer des milliards de transactions ». De Meo compte bien investir et faire de l'industrie automobile un acteur majeur de l'investissement dans la 5G. « Nous serons l'un des gros clients, mais nous devons faire preuve de créativité », a-t-il déclaré.Pour cela, le secteur automobile compte sur une demande des consommateurs et sur leur envie de bénéficier d'une technologie qui pourrait leur faire gagner du temps ou leur éviter tout risque d'accident. « La 5G aidera à développer lentement la conduite autonome, où les coûts d'installation de la technologie des capteurs sont déjà en baisse », a reconnu De Meo, pour justifier son optimisme envers la prochaine révolution du marché.
Il restera tout de même à franchir les étapes liées aux problèmes éthiques, aux infrastructures à construire et à la réglementation à adopter, pour faire cohabiter des véhicules traditionnels avec des véhicules autonomes.