Suite aux investigations menées par la Commission européenne concernant les demandes de Processeurs Intel dans les appels d'offres publics sur le vieux continent, les autorités françaises ont décidé de réagir. Après une rencontre entre la Commission et les autorités françaises, le ministère de l'économie des finances et de l'industrie vient d'annoncer et de publier la note suivante sur son site Web :
"Les spécifications techniques mentionnées dans les documents de consultation relatifs à la fourniture de matériels informatiques ne doivent, en aucun cas faire état de matériels dotés de microprocesseurs :
- d'une marque donnée
- d'une fréquence supérieure à une valeur minimale exprimée en MHz ou en GHz.
De telles indications sont en effet de nature à entacher les procédures de passation d'irrégularité."
Le but des démarches de la Commission européene est clair : les processeurs Intel (et leur fréquence) ne doivent plus être favorisés dans les appels d'offres publics au détriment des processeurs de marque concurrente (comme AMD).
Les autorités françaises précisent à ce sujet que :
"En l'état actuel des données disponibles en la matière, il est préconisé de prévoir les références techniques comme suit :
- Les microprocesseurs des ordinateurs, serveurs ou stations de travail, peuvent être définis au moyen de spécifications communes, par exemple en utilisant le terme générique de "processeur x86".
Pour décrire la performance attendue d'un microprocesseur pour la fourniture de matériels informatiques, la référence à l'obtention d'un score minimum à l'un des bancs de mesure indépendants notant les performances du matériel informatique peut constituer une alternative garantissant la neutralité exigée dans ce contexte.
La Commission a annoncé qu'elle allait s'assurer que ces mesures sont à présent bien suivies. La France est le deuxième pays après la Suède à prendre des mesures afin d'éliminer tout favoristisme dans les appels d'offres publics.